Les 40 exécutions capitales de militants indépendantistes algériens qui ont eu lieu à la prison Barberousse¹, en pleine ville d’Alger, en haut de la Casbah, entre le 11 février et le 4 décembre 1957, sont l’un des éléments constitutifs de la « bataille d’Alger ».

40 hommes, après une condamnation à mort lors d’un procès expéditif devant un tribunal militaire², ont marché dignement jusqu’à la guillotine, accompagnés par des chants patriotiques comme « Min Djibalina », les cris de « Vive l’Algérie ! » (« Tahia El Djezaïr ! »), « Vive l’Algérie libre ! » de l’ensemble des détenus de la prison. Ces chants, ces slogans et les youyous des femmes détenues, repris par les youyous des femmes et les cris de tout le haut de la Casbah, ont résonné, avant la fin de la nuit, entre 3 heures et 4 heures du matin, dans une ville d’Alger qui s’éveillait à peine. « Les youyous nous revenaient » dira, par exemple, l’une des détenues à Barberousse, Louisette Ighilahriz³. A dix-sept reprises, puisque les exécutions avaient souvent lieu « en série », durant cette année terrible de la « Grande répression d’Alger », la Casbah et une partie de la ville a partagé les explosions sonores de la prison de Barberousse.

Des moments d’intense émotion qui ont à la fois bouleversé et indigné la grande majorité des habitants de la capitale. Comme l’a dit Abdelkader Guerroudj, l’un des responsables de la branche armée du Parti communiste algérien, les Combattants de la Libération (CDL), lui-même condamné à mort : « On peut fusiller, mais pas guillotiner. Parce que fusiller, c’est presque comme si vous étiez au combat. Quand on est fusillé on est debout, c’est une grande différence. La guillotine, c’est le mépris, la hogra, portés au premier degré. C’est un terme intraduisible en français. C’est quand un homme qui connaît sa puissance s’acharne contre un autre homme dont il connaît l’impuissance.

Il faut comprendre : guillotiné, vous êtes sans défense. Vous n’êtes pas debout »4. Leur souvenir a laissé des traces durables dans les mémoires et les clameurs tragiques venues de Barberousse reprises par une partie de la ville deviendront par la suite un thème récurrent de nombreux films et téléfilms algériens évoquant cette époque.

Le recours massif à la guillotine avait commencé en juin 1956, trois mois après le vote, en mars, par le Parlement, des « pouvoirs spéciaux » au gouvernement Guy Mollet, et marqué le lancement de la politique de répression massive en Algérie. Pierre Vidal-Naquet a considéré que la date de la première des exécutions à la guillotine, le 19 juin 1956, était une « date cruciale »5.

Durant ce gouvernement qui a été le plus long de la IVe République et qui a fait basculer la France dans la guerre d’Algérie, la décision d’y recourir n’a pas été prise tout de suite.

La demande venait des ultras d’Algérie. L’hebdomadaire France Observateur, peu après la « Journée des tomates » du 6 février qui avait conduit Guy Mollet à céder devant les manifestations des ultras d’Alger et à nommer Robert Lacoste comme ministre résidant en Algérie — nouvelle dénomination du Gouverneur général —, faisait état, le 16 février 1956, d’une « rumeur persistante » : « Plusieurs ministres, impressionnés par la campagne qui se développe à Alger, pousseraient le gouvernement à faire exécuter tout ou partie de la soixantaine d’insurgés faits prisonniers et condamnés à mort par les tribunaux militaires… 

Les ministres ont été l’objet d’une série de pressions, toutes orientées dans le même sens : “Si vous n’exécutez pas les condamnés à mort, vous n’obtiendrez jamais le retour au calme des Français d’Algérie”. Ce point de vue a impressionné certains ministres. »6 Cette décision était demandée par les ministres en accord avec les ultras d’Alger, autour de Robert Lacoste, du secrétaire d’État aux Forces armées (Terre), chargé des Affaires algériennes, Max Lejeune, et du ministre de la Défense nationale et des Forces armées, Maurice Bourgès-Maunoury, et elle était contestée par d’autres, comme Pierre Mendès France, qui a démissionné le 23 mai 1956 de son poste de ministre d’Etat sans portefeuille, avant qu’elle ne soit prise, et Alain Savary, qui le fera en octobre, quand Max Lejeune prendra sur lui de faire un acte de piraterie internationale en détournant un avion marocain entre Rabat et Tunis pour capturer les quatre dirigeants du FLN à son bord, sans en prévenir le président du conseil. 

Ce groupe au sein du conseil des ministres était en liaison étroite avec les chefs de l’armée en Algérie, et seront tout particulièrement proches du commandant en chef des armées en Algérie nommé le 1er décembre 1956, Raoul Salan. Pour mener cette série d’exécutions à la guillotine, ils ont obtenu, le 5 juin 1956, le soutien de Guy Mollet, chef du gouvernement jusqu’au 21 mai 1957, et de son garde des Sceaux François Mitterrand. Et, après la chute du ministère présidé par Guy Mollet, ils seront soutenus encore plus nettement par le gouvernement qui lui a succédé du 16 juin au 30 septembre 1957, présidé par Maurice Bourgès-Maunoury, plus répressif encore que le précédent.  

L’emballement de la guillotine en 1957

Les 40 exécutions capitales de l’année 1957 à Alger ont, en effet, été rendues possibles — après des condamnations prononcées par des tribunaux militaires dont les audiences ne duraient souvent qu’une vingtaine de minutes6, qui avaient conduit à ce qu’une centaine d’indépendantistes algériens condamnés à mort se trouvaient détenus dans des prisons algériennes —, par la décision de Guy Mollet, suite au conseil des ministres du 5 juin 1956, de demander au Président de la République, René Coty, de refuser d’accorder la grâce des condamnés7.

C’est à lui que revenait ce droit, mais le rôle du garde des Sceaux et ministre d’Etat chargé de la Justice, qui est le vice-président du Conseil supérieur de la magistrature chargé d’examiner les dossiers de recours en grâce, était prépondérant. Le président de la République qui le préside et assiste aux débats sur les cas évoqués, ne se prononce pas sur les avis concernant les grâces, disant simplement qu’il prendra sa décision. Mais il suit presque toujours l’avis du garde des Sceaux.

Quand François Mitterrand quittera cette fonction le 21 mai 1957, 45 condamnés à mort auront été exécutés en moins d’une année durant son ministère. Et la série va continuer. Au total, 222 indépendantistes algériens ont été guillotinés pendant la guerre d’Algérie, jusqu’à ce que le général de Gaulle, après avoir accepté l’exécution de 80 condamnés FLN — à partir de l’été 1959, par fusillade, procédure moins infamante pour les Algériens, qui, d’une certaine façon, reconnaissait ces hommes comme des combattants —, mette fin, en février 1961, à ces exécutions capitales.

A Barberousse, 7 hommes seront fusillés de juillet 1959 à octobre 1960, sous sa présidence. Ensuite, les condamnés à mort seront transférés en métropole —­ notamment pour les protéger contre les assassinats des ultras —, il n’y aura plus d’exécution de condamné à mort à partir de février 1961 et plus de 1 500 d’entre eux seront libérés à l’indépendance. Mais, en 1957, après la chute du ministère Guy Mollet, sous l’autorité du successeur de François Mitterrand au sein le gouvernement de Maurice Bourgès-Maunoury jusqu’en septembre 1957, Édouard Corniglion-Molinier, le rythme des exécutions s’est accéléré puisqu’il y en a eu 29 en trois mois.

Après les trois premières exécutions à la guillotine de militants indépendantistes en Algérie, effectuées en 1956 dans cette prison de Barberousse — Ahmed Zabana et Abdelkader Ferradj, le 19 juin, et Mohamed Tifroune, le 9 août 1956 — qui avaient été un premier signal de l’accélération de la répression, la première des 40 exécutions de l’année 1957 a été celle, « pour l’exemple », d’un militant d’origine européenne du parti communiste algérien (PCA), Fernand Iveton.

Conformément à l’orientation adoptée par ce parti au cours du premier semestre de 1955, il avait choisi de participer à la lutte armée du peuple algérien pour son indépendance. Il était né à Alger en 1926 de père français et de mère espagnole et avait milité dans le quartier populaire du Clos-Salembier, habité en majorité par des « musulmans ». Il avait pour ami d’enfance un autre jeune communiste d’origine européenne, Henri Maillot, qui a participé au début d’avril 1956 au détournement d’une cargaison d’armes de l’armée française pour en remettre une partie à l’ALN et garder l’essentiel pour la branche armée du PCA, les Combattants de la Libération (CDL). Fernand Iveton a participé pour les CDL, le 14 novembre 1956, au dépôt d’une bombe dans l’usine où il travaillait, réglée pour exploser à une heure où elle ne pouvait faire de victime. Ayant été repéré, la bombe a été désamorcée, Iveton a été arrêté et torturé par la police d’Alger, en dépit de l’interdiction émise par le secrétaire général de la préfecture, Paul Teitgen, ancien résistant et déporté, d’utiliser ces méthodes qu’il avait lui-même subies de la part des nazis.

Le 24 novembre 1956, Iveton est condamné à mort par le tribunal permanent des forces armées d’Alger, et, alors qu’il n’y avait pas eu d’exécution judiciaire à Alger depuis six mois, sa grâce est refusée. Il est guillotiné le 11 février 1957 dans la prison Barberousse, porté par les cris de soutien des Algériens emprisonnés comme lui. Jean-Luc Einaudi, dans son livre Pour l’exemple, l’affaire Fernand Iveton, enquête, préfacé par Pierre Vidal-Naquet, suggère que son exécution était avant tout un message destiné à dissuader les communistes du PCA de prendre part à la guerre d’indépendance algérienne et ceux du PCF de la soutenir. 

Les avis du garde des Sceaux François Mitterrand ont été le plus souvent favorables aux exécutions. « Sur quarante-cinq dossiers d’exécutés lors de son passage place Vendôme, François Mitterrand ne donne que huit avis favorables à la grâce (cinq autres avis étant manquants). On peut dire autrement : dans 80% des cas connus, il a voté la mort », écrivent François Malye et Benjamin Stora8. Son successeur a été encore plus répressif, on est passé d’une moyenne de quatre exécutions par mois sous le gouvernement de Guy Mollet, avec Mitterrand, à près de dix par mois sous celui de Bourgès-Maunoury et de son garde des Sceaux, Corniglion-Molinier. L’un des membres du CSM de l’époque, Jean-Claude Périer, témoignera : « Ça donnait l’impression d’une loterie. Dès lors qu’on avait arrêté quelqu’un, il fallait qu’il soit coupable. Quand une bombe avait éclaté, si on attrapait un type et qu’il avait la tête du client, on ne s’embarrassait pas plus. […] Les séances ne devaient pas durer plus d’une heure et demie.

A 17 heures, c’était terminé et l’on avait entre temps procédé à des dizaines de nominations et passé trois à quatre dossiers de recours en grâce. Et chaque mercredi soir, un avis d’exécution partait. » Pourtant, ce magistrat le reconnaîtra plus tard : « qu’on le veuille ou non, les tribunaux d’Algérie avaient comme clientèle des gens qui se déclaraient être des résistants. Or ces tribunaux offraient beaucoup de similitudes avec les juridictions de Vichy qui avaient poursuivi des Français, résistants eux aussi. »9 Le fait est que cette série d’exécutions capitales a incité les membres du FLN à Alger à se lancer dans une série d’attentats en représailles. « En trois jours, du 20 au 24 juin, 21 attentats sont commis à Alger ; on compte 10 tués, dont 7 Européens ». L’un de leur chef, Yacef Saadi, racontera : « J’étais comme un fou. J’ai pris des feuilles de papier où j’ai écrit : “Frère Zabana, vous êtes vengé”. Et j’ai donné un ordre à mes gars : “Sur chaque type que vous tuez, vous jeter ces feuilles”10 »   Iveton a donc été, en 1957, le premier d’une série de 40 guillotinés. Tous étaient jeunes. Moyenne d’âge : 28 ans. Le plus jeune est un mineur de 19 ans, Boualem Rahal, guillotiné le 20 juin 1957, veille du jour probable de l’assassinat de Maurice Audin. Pour certains comme Fernand Iveton, aucun crime de sang, aucune victime, ne leur étaient imputés.

C’était le cas des deux premiers guillotinés. Ahmed Zabana, 30 ans, était un ancien militant du PPA-MTLD, qui faisait partie de l’Organisation spéciale (OS), sa structure destinée à préparer la lutte armée. Il avait participé, à 23 ans, avec les jeunes Hocine Aït Ahmed et Ahmed Ben Bella, au hold up manqué de la poste d’Oran du 5 avril 1949, et avait été condamné pour cela le 24 mai 1951 à trois ans de prison et trois mois d’interdiction de séjour. II avait été arrêté le 4 novembre 1954, lors de la répression ayant suivi une attaque de ferme, à laquelle il n’avait pas participé, alors qu’il était grièvement blessé, caché dans une grotte refuge d’un groupe de maquisards. Torturé puis condamné à mort, sa peine avait été confirmée le 21 avril 1956 par le tribunal militaire d’Alger.

Toujours grièvement blessé, son avocat, Me Sportes, avait plaidé sa grâce devant le CSM en faisant valoir qu’« il n’est pas dans la tradition de notre pays d’achever des blessés ». L’argument n’a pas suffi. Il est devenu un héros national en Algérie où de nombreuses rues portent son nom, la lettre qu’il a envoyée à sa famille avant d’être guillotiné est aussi célèbre en Algérie que celle de Guy Môcquet en France. Lui non plus, Abdelkader Ferradj, guillotiné le même jour, n’avait tué personne et il n’avait même tiré aucun coup de feu. Âgé de 35 ans, c’était un goumier affecté au groupe mobile de police rurale, l’une des unités supplétives de l’armée française, à Palestro, et il avait participé à l’attaque d’une ferme durant laquelle il n’y avait eu que des dégâts matériels mineurs.

Mais peu importe si les condamnés étaient les auteurs des actes qui leur étaient reprochés, s’ils avaient tué ou non. Selon les partisans de cette répression à outrance, ces hommes étaient des militants indépendantistes, ou bien avaient seulement des idées indépendantistes, donc ils étaient des « éléments anti-français », des « hors-la-loi », et il fallait « faire des exemples ». Parmi les 40 guillotinés de l’année 1957, d’autres n’avaient pas plus de sang sur les mains que Zabana et Ferradj.

Dans le mois qui a suivi la chute du gouvernement de Guy Mollet, qui est aussi celui où Maurice Audin a été enlevé et assassiné, où les « hommes d’Alger », Lacoste, Salan et Massu, avaient les mains libres, il y a eu pas moins de dix exécutions capitales. Pour éviter que se multiplient ces moments où toute la ville vibrait à l’unisson de la clameur des détenus de Barberousse, l’heure des exécutions a été avancée et elles ont été regroupées par série de trois ou quatre, auxquelles il était procédé à la va-vite : le 20 juin 1957, quatre condamnés ont été guillotinés en quatre minutes ; le 22 juin 1957, le lendemain de l’assassinat de Maurice Audin, quatre autres l’ont été en cinq minutes. On doute que les règles mêmes qui régissent la sinistre procédure de ces exécutions ait pu être respectées.  

L’échec de la répression à outrance

La conséquence de cet emballement funeste de la guillotine a été inverse à ce qu’il recherchait. Certes, cela a radicalisé la majorité de la population algéroise d’origine européenne — frappée par les bombes du FLN — de plus en plus favorable aux ultras ; certes, les organisations algéroises du FLN, comme celle du PCA — et de sa branche armée, les Combattants de la Libération (CDL) — ont été décimées par la répression, mais la popularité de la cause de l’indépendance n’a fait que s’accroître au sein de la population autochtone de la capitale. En témoigneront les manifestations populaires pour l’« Algérie algérienne » des 10 et 11 décembre 1960, lors du dernier voyage en Algérie du général de Gaulle — devenu la cible de plusieurs tentatives d’assassinats par des extrémistes pieds-noirs qui lui reprochaient, quant à eux, de rechercher désormais une indépendance négociée de l’Algérie. Et la petite frange d’européens favorables à l’indépendance — dont les communistes du PCA et des chrétiens progressistes —, certes durement frappée, n’a pas disparu pour autant. Nombre d’entre eux ont continué à prendre leur part, en Algérie ou en métropole, à la guerre d’indépendance algérienne.

 

Les 40 guillotinés de l’année 1957 à Barberousse11

  • Fernand Iveton, 30 ans (né le 12 juin 1926, à Alger), guillotiné le 11 février 1957, à 5h10 du matin.

  • Mohamed Lakhnèche, 25 ans (né en 1931, à Biskra), guillotiné le 11 février 1957, à 5h12 du matin.

  • Mohamed Ouennouri, 31 ans (né en 1927, à Bejaïa), guillotiné le 11 février 1957, à 5h13 du matin.

  • Mohamed Mazira, 25 ans (né en 1931, à Tizi Ouzou), guillotiné le 19 février 1957, à 4h55 du matin.

  • Amar Ben Med. Mammri, 38 ans (né en 1918, à Tizi Ouzou), guillotiné le 8 avril 1957, à 4h40 du matin.

  • Saïd Ben Med. Badouche, 36 ans (né le 9 février 1921, à Yaskiène T.O .), guillotiné le 8 avril 1957, à 4h45 du matin.

  • Arezki Ben Saïd Louni, 32 ans (né le 26 août 1924, à Makouda T.O .), guillotiné le 8 avril 1957, à 4h46 du matin.

  • Saïd Ben Bachir Aïzouz, 32 ans (né en 1924, à Tizi Ouzou), guillotiné le 23 mai 1957, à 3h du matin.

  • Hamida Radi, 32 ans (né le 23 avril 1935, à Alger), guillotiné le 20 juin 1957, à 3h25 du matin.

  • Mohand Belamine Med., 25 ans (né le 24 février 1932, à Yakourène), guillotiné le 20 juin 1957, à 3h25 du matin.

  • Boualem Rahal, 19 ans (né le 30 décembre 1937, à Alger), guillotiné le 20 juin 1957, à 3h27 du matin.

  • Saïd Ben Bey Touati, 28 ans (né le 14 décembre 1928, à Alger), guillotiné le 20 juin 1957, à 3h28 du matin.

  • Mohamed Benalloula, 22 ans (né le 5 juin 1935, à Souman-Bejaïa), guillotiné le 22 juin 1957, à 3h15 du matin.

  • Makhlouf Ferradji, 23 ans (né en 1933, à Palestro), guillotiné le 22 juin 1957, à 3h33 du matin.

  • Abderazak Hahad, 28 ans (né le 26 décembre 1928, à Alger), guillotiné le 22 juin 1957, à 3h36 du matin.

  • Djaffer Ben Abdelkader Labdi, 23 ans (né le 10 juin 1934, à Alger), guillotiné le 22 juin 1957, à 3h37 du matin.

  • Mohamed Seghir Gacem, 27 ans (né le 28 février 1930, à Alger), guillotiné le 22 juin 1957, à 3h38 du matin.

  • Boualem Hasni, 27 ans (né le 26 juillet 1936, à Boufarik), guillotiné le 25 juillet 1957, à 3h32 du matin.

  • SNP Bidèche Ben Hamid, 26 ans (né en 1930, à Bou Saâda), guillotiné le 25 juillet 1957, à 3h49 du matin.

  • Tayeb Ben Lakdari Laab, 27 ans (né le 13 janvier 1929, à Zéralda), guillotiné le 10 août 1957, à 3h19 du matin.

  • Mohamed Sidi Ikhlef, 30 ans (né en 1927, à Blida), guillotiné le 10 août 1957, à 3h20 du matin.

  • Ben Mekki Belaredj Med., 24 ans (né le 23 septembre 1932, à Sétif), guillotiné le 12 août 1957, à 3h12 du matin.

  • Belkacem Ouziri, 27 ans (né en 1937, à Blida), guillotiné le 12 août 1957, à 3h13 du matin.

  • Hacène Madani, 27 ans (né en 1930, à Aumale), guillotiné le 12 août 1957, à 3h14 du matin.

  • Mohamed Ait Ali Oudalha, 27 ans (né en 1930, à Alger), guillotiné le 17 août 1957, à 3h30 du matin.

  • Ben Bachir Aoussi Med., 34 ans (né en 1923, à Aïn Boucif), guillotiné le 7 septembre 1957, à 4h06 du matin.

  • SNP Saïd Ben Belkacem, 33 ans (né en 1924, à Aïn Aïcha-Bou Saada), guillotiné le 7 septembre 1957, à 3h19 du matin.

  • Abderrahmane Ben Ali Kab, 24 ans (né le 28 mars 1933, à Alger), guillotiné le 9 octobre 1957, à 3h24 du matin.

  • Chafik Melzi dit Mazi, 28 ans (né le 24 mars 1929, à El Biar, Alger), guillotiné le 9 octobre 1957, à 3h26 du matin.

  • Med. Ben Abdelkader Bournane, 21 ans (né le 24 décembre 1935, à Alger), guillotiné le 9 octobre 1957, à 3h28 du matin.

  • Bachir Ben Med. Lanes, 32 ans (né le 19 février 1925, à El Biar, Alger), guillotiné le 10 octobre 1957, à 3h11 du matin.

  • Rabah Larabi dit Begonia, 32 ans (né le 16 février 1925, à Alger), guillotiné le 10 octobre 1957, à 3h13 du matin.

  • Mohamed Barfouchi, 32 ans (né le 10 juin 1925, à Alger), guillotiné le 10 octobre 1957, à 3h15 du matin.

  • Ahmed Sahel, 30 ans (né le 4 novembre 1927, à Foudouk), guillotiné le 12 novembre 1957, à 3h23 du matin.

  • Mohamed Ben Ali Ferhat, 26 ans (né le 17 juin 1931, à Azzefoum T.-O.), guillotiné le 12 novembre 1957, à 3h25 du matin.

  • Mohamed Ben Belkacem Boussadia, 27 ans (né le 9 mars 1930, à Kouba, Alger), guillotiné le 12 novembre 1957, à 3h28 du matin.

  • Saïd Behloul, 36 ans (né en 1921, à Fort-National), guillotiné le 13 novembre 1957, à 3h16 du matin.

  • Achour Chenene, 28 ans (né le 16 mars 1926, à Fort-National), guillotiné le 13 novembre 1957, à 3h17 du matin.

  • Maâmar Sahli, 28 ans (né le 21 mai 1934, à la Ferme, Chleff), guillotiné le 4 décembre 1957, à 3h13 du matin.

  • Abdelkader Mekkaoui, 28 ans (né le 27 mai 1930, à la Ferme, Chleff), guillotiné le 4 décembre 1957, à 3h14 du matin.

 

NOTES

¹ Qui a pris le nom de Serkadji après l’indépendance de l’Algérie.

² Sylvie Thénault, Une drôle de justice. Les magistrats dans la guerre d’Algérie, La Découverte, 2001.

³ Entretien de Louisette Ighilariz à Alger, le 30 mars 2010, avec l’un des auteurs de François Malye, Benjamin Stora, François Mitterrand et la guerre d’Algérie, Calmann-Lévy, 2010.

4 Entretien de Abdelkader Guerroudj à Alger, le 3 avril 2010, avec l’un des auteurs de François Malye, Benjamin Stora, op. cit.

5 Pierre Vidal-Naquet, préface de Pour l’exemple, l’affaire Fernand Iveton, enquête de Jean-Luc Einaudi, l’Harmattan, 1986.

6 Cité par François Malye, Benjamin Stora, op. cit.

6 Juger en Algérie 1944-1962, Revue Le genre humain, Seuil, septembre 1997.

7 François Malye, Benjamin Stora, op. cit.

8 Ibid.

9 Entretien avec les auteurs, le 3 juillet 2009, François Malye, Benjamin Stora, op. cit.

10 Entretien avec les auteurs, le 30 mars 2010, François Malye, Benjamin Stora, op. cit

11 D’après Mostefa Boudina, Rescapé de la guillotine, éditions ANEP, Alger, 2008.

Source: https://1000autres.org/les-guillotines-de-barberousse-en-1957-par-gilles-manceron

 

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