Né en février 1932 à Béjà, en Tunisie, Maurice Audin était assistant de mathématiques à l'université d'Alger. Membre du Parti communiste algérien et militant anticolonialiste, il est arrêté le 11 juin 1957 à son domicile à Alger. Personne ne le reverra et son corps n'a jamais été retrouvé.

Selon l'armée française, il se serait évadé lors d'un transfert. En réalité, il est quasi certain qu'il a été torturé à mort. C'est en tous cas, dès 1958, la conclusion à laquelle aboutit l'historien Pierre Vidal-Naquet au terme d'une minutieuse enquête. Selon celle-ci, publiée une première fois en 1958 sous le titre "L'Affaire Audin", puis rééditée en 1989 aux éditions de Minuit, Maurice Audin serait décédé le 21 juin 1957 au cours d'une séance de torture. 

La lettre de Josette Audin

Aucune des actions en justice entreprises par sa famille n'a abouti, notamment à cause des lois d'amnistie qui couvrent les militaires pour les faits commis à l'époque "dans le cadre des opérations des maintien de l'ordre contre l'insurrection algérienne". Sa veuve, Josette Audin, avait écrit à Nicolas Sarkozy en juin 2007, au lendemain de son élection, pour lui demander que la France assume sa responsabilité. Un courrier resté sans réponse.

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