Préface: Pour la troisième fois depuis le commencement, de 1863, je suis détourné d’autres travaux pour prendre la défense des intérêts de l’Algérie.

J’espère, à l’avenir, ne plus avoir à improviser, au courant de la plume de nouveaux plaidoyers en faveur d’une cause jugée depuis trente-cinq ans, et qui, s’il plaît à Dieu, va enfin recevoir une solution irrévocable et conforme aux voeux de tous.

En 1830; après avoir vengé l’insulte faite à notre Consul général, la France pouvait quitter Alger, en laissant au pays le soin de se gouverner lui-même la question fut posée et résolue négativement. L’opinion unanime du pays se prononça pour la colonisation.

La conquête par les armes devait précéder la prise de possession par le travail. Elle fut dif? cile, nos soldats n’ayant pas seulement à soumettre des peuplades belliqueuses, mais ayant encore à lutter, sous un climat alors inhospitalier, contre une nature sauvage plus redoutable que l’ennemi.

De l’avis des chefs de l’armée, on ? t immédiatement appel aux premiers pionniers de la colonisation, a? n de diminuer, par la division du travail, la tâche dévolue aux troupes.

Tout  d’abord,  l’œuvre  civile  fut  complètement subordonnée aux besoins de l’occupation militaire ; de là, des débuts dans des conditions les plus défavorables à son développement : ici, sur des hauteurs arides, là, dans des marais dont l’assainissement devait exiger dix années de travaux continus....

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