Dès la "colonisation", les Français ont introduit au Maghreb, en Algérie principalement, leur Justice et leur méthode de châtiment : la Veuve.

L'objet est très vite devenu un sujet d'horreur absolue, car si la guillotine a été souvent employée pour châtier des criminels de droit commun, elle l'a également été bien trop souvent pour exécuter des condamnés politiques : certains avaient du sang sur les mains, d'autres non.
Désormais la guillotine d'Algérie, modèle original de Berger 1868, est en exposition dans un musée d'Alger, symbole d'une douloureuse politique colonialiste.

Date Heure Lieu Nom Crime Exécution Condamnation
16 février 1843   Alger Abdelkader ben Zelouf ben Dahman Assassinats et vols dans la région d'Alger. Exécuté place Bab-el-Oued. Première exécution par guillotine en Algérie.  
13 novembre 1843   Alger        
16/23 août 1845   Alger Deux condamnés      
26 février 1846   Alger Deux condamnés      
13-14 août 1846   Philippeville Un condamné      
13 février 1848   Alger        
27 septembre 1848   Constantine Deux condamnés      
06 juillet 1850   Alger Un condamné      
10 mars 1852   Alger Ferdinand Gosselin      
19 mai 1853   Alger François Ravis      
08 juin 1857   Oran Ginès Lopez et Antonio Sanchez      
28 septembre 1857   Oran Quatre condamnés      
03 octobre 1857   Oran Deux condamnés      
26 juin 1858   Sétif Cinq condamnés      
mars-avril 1861   Alger        
avril-mai 1861   Blidah        
03 juillet 1861   Alger        
octobre 1861   Tlemcen? Un condamné      
15 octobre 1861   Oran Un condamné      
28 avril 1862   Aïn-Tedelès Un condamné      
27 janvier 1863   Aïn-Tedelès Un condamné      
12 février 1863   Alger Trois condamnés      
juin 1863   Mostaganem Un condamné      
13 novembre 1865   Aumale Quatre condamnés      
26 avril 1866   Oran Un condamné      
05 juin 1866   Mascara ? Mostaganem ? Trois condamnés      
25 juin 1866   Oran ? Trois condamnés      
23 octobre 1866   Sidi-Bel-Abbès Deux condamnés      
02 mars 1867   Sainte-Barbe-du-Tlelat Un condamné      
18 mars 1867   Mascara José Soriano      
27 avril 1867   Souk-Ahras Lino Rodriguez      
12 septembre 1867   Saint-Denis-du-Sig Un condamné      
04 avril 1868   Tenès Un condamné      
11-18 avril 1868   Orléansville Un condamné      
30 juillet 1868   Blida Un condamné      
10 septembre 1868   Boufarik Un condamné      
fin septembre 1868   Constantine Cinq condamnés      
24 octobre 1868   Tlemcen Quatre condamnés      
30 mars 1872 6h Alger Mohamed ben Abdallah Tua le colon Gerbal, assassiné près de Cherchellet, dont il mutile le corps avant de le faire brûler. Réveillé à 5h30. "Louanges à Allah, que sa volonté soit faite !" Toilette rapide, car crâne rasé. Pendant la toilette, remarque : "Je pensais qu'on m'aurait conduit à Chercheil pour y mourir, j'aurais pu voir une dernière fois ma femme et mes enfants." Parcourt le chemin vers l'échafaud à pied, route peu longue, encadré par les adjoints exécuteurs. Au bout de 25 pas hors de la prison, remarque la guillotine, pris d'un instant de défaillance. Les aides le soutiennent, mais il se reprend vite. Au pied de la machine, demande au bourreau d'attendre, mais est rapidement poussé sur la machine. Peu de monde présent. 05 février 1872
avril 1872   Deliya        
avril-mai 1872   Alger Deux condamnés      
21 août 1872   Constantine Ahmed ben Boudjema Assassin de deux charbonniers italiens à Monia. Ses quatre complices condamnés à mort sont grâciés. Foule présente. Exécuté devant la maison d'arrêt.  
06 septembre 1872   Oran José Garcia      
24 janvier 1873   Alger Mohamed-ben-Amor-ben-Derach et Sliman-ben-Si-Mohamed-ben-el-Draoui Assassinats, pillages et incendie    
19 avril 1873   Batna Quatre condamnés      
03 mai 1873   L'Alma Un condamné      
09 mai 1873   Alger Boudjenah ben Hamed, El Hadj hamed ben Dahman et Sliman ben Hamed Participants à l'insurrection de 1871, prennent d'assaut la ville de Palestro le 14 avril 1871 et abattent les hommes du village, laissant la vie sauve à 42 personnes - vieillards, femmes et enfants. La presse exagérera la scène, en affirmant qu'au total, entre trente et cinquante civils, tous sexes confondus, seront brûlés vifs, décapités ou châtrés.   20 janvier 1873
13 novembre 1873   Oued-Atmenia Mohammed Chérif Assassina M.Héran   23 septembre 1873
décembre 1874   Constantine Bachir ben Salah Tua son épouse en mars 1874 à Milah.   25 septembre 1874
02 octobre 1875   Tlemcen Si ben Ali Ould si l'Habid ben Mansour Condamné par la cour d'assises d'Oran. Fils de marabout, s'offusqua qu'une mère lui refuse la main de sa fille malgré son importance au sein de la communauté. Le 26 février 1875, à Aïn-el-Hout, il tue et viole la femme qu'il convoitait, et assassine sa mère et sa soeur.   18 juillet 1875
22 octobre 1875 Samedi Philippeville Auguste Placide Combier     06 août 1875
29 mai 1876   Constantine Ali Ou El-Hadj Tua sa femme   16 mars 1876
20 juillet 1876 5h Mohammadia Bouziane Ould el Habib el Kalaï, Larbi Ould si Kaddour et Kaddour ben Hamida Bouziane, 39 ans, résistant à la colonisation espagnole puis française. Assassinat, meurtre et vols. Bachir ben Tenni, leur complice condamné à mort également, est gracié. Condamnation à Oran.   17 mai 1876
10 ou 17 mars 1877   Oran El Hadj Ahmed ben Mohamed     26 décembre 1877
après le 21 mars 1877   Oran Bou Addi ben Guerrouch     24 décembre 1877
29 juin 1877 Vendredi Duperré Moussa-ben-Aouda Assassin de la veuve Sada, et tentatives de meurtres. Extrait le 28 de la prison d'Alger, conduit en train à Duperré. Aucune faiblesse. Va à la guillotine en psalmodiant les versets du Coran. 18 avril 1877
février 1878   Constantine Tahar ben Ameur     22 novembre 1877
avril 1878   Oran Kadda ould Abdallah et Kaddour Ould Labib Bouzied Assassinat et tentative d'assassinat.   04 décembre 1877
juillet 1878   Oran Mohamed ould Ahmed Assassinat   16 avril 1878
07 septembre 1878 Samedi Jemmapes Bouguerra ben Belkacem ben Derradj, Aïssa ben Taïeb et Aïssa ben Mohamed Malfaiteurs, assassinats. Deux complices condamnés à mort sont graciés.   22 mai 1878
15 mars 1880   Bône Guessoum ben Gueleich PARRICIDE   19 décembre 1879
26 juillet 1881   Alger Joseph Caravaca Son complice Sartre est condamné à mort et gracié.   12 avril 1881
27 août 1881   Constantine Aïssa ben Ali ben Taïeb Son complice, Ahmed ben Mohamed ben Salem, est gracié.   04 mai 1881
02 avril 1882   Mostaganem Mohamed Hamou ben Achour Assassinat, incendie et vol. Condamné par les assises de Constantine.   12 novembre 1881
08 avril 1882   Bougie Mohamed ben Chouata Vol et meurtre. Condamné par les assises d'Oran.   22 novembre 1881
08 juillet 1882   Bône El Khodja ben Ahmed, Saad ben Salah ben Chaoui et Messaoud Ould ben El Houal Assassinat   04 mars 1882
après le 22 mars 1883   Oran Belkacem ben Hassan Quatre complices graciés.   12 novembre 1882
03 juillet 1883   Oran Bou Abdallah "Fabre" ben Jobrini Assassinat   10 mars 1883
25 juillet 1883   Médéa Djilali ben Abdelkader ben Djouadj et Ahmed ben Seddiki ben Cherchour Condamné par les assises d'Alger.   05 mai 1883
13 mars 1884 6h Aïn-Temouchent Mustapha Ould Mohamed ben Bahi 30 ans, bandit. Sema la terreur pendant trois ans à l'ouest de l'Oranais. Tua quatre colons Européens et trois Algériens : Frédéric Daire le 13 avril 1881, Abdel Kader ben Attou le 17 mars 1883, Cheik Ould Mohamed le 16 mai 1883, MM. Liminara et Erdinger le 21 mai 1883, M.Moutonnet le 31 mai 1883 et enfin Mohamed ben Abdel Hadi le 27 juin 1883. Résiste aux bourreaux face à la guillotine, exécution rapide. 22 décembre 1883
16 août 1884 5h L'Alma (Boudouaou) Ali ben Touati ben Brahim Tua le colon espagnol Sanchez A son arrivée dans le village, prend un café maure et un quignon de pain. Attend la dernière heure dans la salle des délibérations de la mairie, car le commandant de gendarmerie a refusé de laisser sa chambre de sûreté à disposition. Informé du rejet de sa grâce, répond : "Je suis innocent et je veux, si je mens, que la victime sorte de terre et vienne me pendre par les yeux." Se plaint quand on l'attache : l'aide Ernest Bornacini, ivre mort, n'hésite pas à serrer trop fort les cordes, au scandale de l'assistance. Quand on le conduit à l'échafaud, mentionne : "Mon ancien patron me doit 25 francs, que ma famille les réclame." Arrivé à trois mètres de la guillotine, perd tout son calme, se fige, se tord en deux et psalmodie une prière. Rapidement maîtrisé. Dans le public, pas un seul Algérien. Dernière exécution d'Antoine Rasseneux, démissionnaire. Bornacini révoqué. 11 juin 1884
08 septembre 1885 5h35 Alger Francisco Arcano 26 ans, sicilien. Tueur d'un colporteur juif, le 01 décembre 1884. La guillotine devait être montée sur la place habituelle située à 400 mètres de la prison, mais juste quand les adjoints commençent leur travail, le procureur vient leur ordonner de dresser les bois à l'entrée de la prison. Réveil à 5h, un interprète explique à Arcano ce qui va se passer. Crie à l'injustice, puis se calme. Se confesse assez longuement. Proteste pendant qu'on le ligote : "Vous n'avez rien à craindre. Je marcherai tranquille et je ne ferai pas de bêtises. Pourquoi m'attacher les pieds ?" Demande qu'on ne coupe pas ses vêtements pour les confier intacts à son frère. Reproche au procureur sa condamnation et ajoute que le maire de Guyotville sera content en apprenant sa mort. Demande à parler à la foule devant la guillotine, mais aussitôt expédié sur la bascule. Première exécution d'Anatole Deibler. 11 juillet 1885
18 juin 1886   Sidi-Bel-Abbès Messaoud Ould el Arbi Assassina M. Chauvet pour le voler, le 8 juillet 1881, près de Sidi-Bel-Abbès.   24 mars 1886
08 septembre 1886 5h27 Alger Ahmed-ben-Mohamed Ouali 25 ans, tua son frère de deux coups de pistolet le 24 octobre 1885. Réveil, très calme. En sortant de la prison, voit la machine et se révolte, rentrant la tête dans les épaules, résistant aux efforts des aides. Gustave Rasseneux, l'exécuteur en chef, doit les aider pour le coucher sur la bascule. Ce n'est qu'après plusieurs minutes de lutte qu'on peut enfin laisser tomber le couperet. La tête du condamné part à plusieurs mètres de l'échafaud, sectionné au niveau du menton à cause des efforts désespérés du condamné. 03 juillet 1886
02 octobre 1886 Samedi, 6h23, 6h30 Saint-Denis du Sig Miloud ben Lemna et El Hadj Bouazza Alors qu'ils cambriolent sa boulangerie, abattent Joseph Bellier et son commis Perez Walter, 19 ans, et blessèrent gravement l'un des fils Bellier, le 05 décembre 1885. L'un des six bandits est abattu sur place : les trois complices survivants sont condamnés à perpétuité. Transférés la veille depuis Alger. Personne ne veut transporter les bois de justice, seule une réquisition du juge permet de charger la guillotine pour la conduire sur la place du marché, face à la boulangerie Bellier. Réveillés à 5h20 : plusieurs situations de crise. La justice ne veut pas rendre les têtes, le Coran l'ordonne. On finit par s'en tenir à la loi ; Gustave Rasseneux refuse de signer la levée d'écrou, et doit être forcé par l'inspecteur des prisons. Les condamnés sont montés dans un tombereau direction la place. 3000 personnes présentes. L'exécution de Bouazza se passe très bien, mais la machine est déséquilibrée sans que personne ne le remarque, et le couperet ne coupe que légèrement la nuque du condamné. Rasseneux tente, avec une scie à main, de trancher le cou, mais en vain. Une deuxième chute du couperet ne donne aucun résultat probant, pas plus qu'un essai de décapitation au rasoir ! La troisième chute provoque enfin la mort, mais la tête reste accrochée par un lambeau de peau, qui est prestement coupé avec un canif. L'affaire fait scandale localement, même si l'information n'est que guère mentionnée en France. Gustave Rasseneux est révoqué, et est remplacé par Pierre Lapeyre. 16 juillet 1886
16 août 1887   Souh-Ahras Mohamed ben El Hanachi et Taïeb ben Tahar el Euchi Satyres assassins d'Ahmed ben Brahim, collégien de 11 ans, le 25 août 1886   01 juin 1887
14 mars 1888 Mercredi, 5h50 Alger Amar Naït Noussa Tua le wattman Raucher pour le voler, le 02 mars 1886 En voyant la guillotine, très impressionné. Exécution très rapide, au grand dam des spectateurs. 23 décembre 1887
29 mai 1888 Mardi, 4h30 Bône Amar ben Mohamed Le 8 juin 1887, tua son frère, son beau-père, viola et tua sa belle-soeur. Se plaint pendant qu'on l'attache. Exécution rapide, peu de spectateurs. 28 mars 1888
03 septembre 1888 Lundi, 5h10 Alger El Hadef ben Amar Tua le conseiller général Bourceret le 17 mars 1888 Foule, mais pas d'Algériens. Ben Amar est étendu sur la bascule presque inconscient. Le corps et la tête sont remis au docteur militaire Poulet à fins d'expérience. 09 juillet 1888
17 septembre 1888 Lundi Sidi-Bel-Abbès Embareck ben Salem Tua pour les voler Mme Rollin et ses deux enfants le 01 mars 1888 près des Trembles. Réveil à cinq heures. Conduit place du marché arabe, où se trouvent environ 2000 personnes. Résiste beaucoup : les aides doivent faire preuve de force pour le coucher sur la bascule. Décapitation effectuée au niveau du menton. 20 juillet 1888
20 février 1889   Morris Mahmoud ben Embareck Bouktaïa Satyre assassin de Victorine Guilzen, 15 ans, le 27 mai 1888. Condamné par les assises de Bône.   15 décembre 1888
27 avril 1889   Tunis Ali ben Déba, Mohamed ben Salah et Ali ben Salah Assassinèrent deux marchands kabyles à qui ils devaient de l'argent afin de les voler, le 27 mai 1888, et font brûler les corps. Première utilisation de la guillotine en Tunisie.   13 février 1889
16 août 1889   Mascara Hamza Ould el Hadj Tua, pour la voler, Marie Boyer, 63 ans.   18 juin 1889
10 mai 1890   Sidi-Bel-Abbès Mohamed Ould Boubeker Assassina deux colporteurs kabyles en janvier 1889   05 mars 1890
18 septembre 1890   Palestro El Foud'hil ben Ismaïl ben Bakhir Tua le 23 décembre 1889 M.Montreau, tailleur de pierres pour lui voler 30 francs. Dix-huitième et dernière exécution d'Anatole Deibler en tant qu'exécuteur-adjoint en Algérie. 19 juillet 1890
19 janvier 1891   Isserville Amor N'Ali Hamou ould Zian, Aïssa Allouech et Ali Mohammed Namar Aïssa Les assassins d'Isserville. Leur complice, Ahmed Amar Amrouch, est gracié.   08 novembre 1890
04 septembre 1891 Vendredi, 5h30 Saïda El Habib Douldmimolan 30 ans. Déserteur du 2e régiment de tirailleurs en décembre 1890, devient un bandit qui terrorise les environs de Saïda. Tenta de tuer son cousin, et poursuivi par les habitants, en abattit deux à coups de fusil. Alla de nuit tirer sur les tentes d'autres habitants de la région. Conduit la veille d'Oran à Saïda. Aucune émotion au réveil, dormait bien, indifférent. Parle quelques instants avec l'imam, refuse la nourriture, se laisse toiletter sans protester et va courageusement à l'échafaud. 27 juin 1891
19 septembre 1891 Samedi, 7h Sétif Ahmed ben Ali ben Baziz, Amar ben Kassi et Mohamed ould Kassi Naït Ali Bouda Assassins du facteur télégraphiste Ancia en décembre 1890. Transférés la veille de Constantine à Sétif. Calmes et résignés. Foule, notamment d'Algériens. 11 juillet 1891
06 octobre 1891 Mardi, 5h50 Mascara Mohammed Soaldji 20 ans. Tua en janvier 1891 le colon Maurel pour lui voler des boeufs. Aucune réaction en apprenant la nouvelle. Exécution RAS. 28 juillet 1891
05 février 1892   Sousse Ali ben Belkacem El Oudjani et Ali ben Bechir Soufi Meurtre et vol   28 juillet 1891, 21 novembre 1891
26 février 1892   Bône Bel Hadj ben Hassan     04 décembre 1891
01 février 1893   Chebli Hadj ben Hamou, Ahmed ben Mohamed et Mohamed ben Amor Tuèrent les vieux époux Nadaud en octobre 1891 dans leur ferme pour les voler. Condamnés à mort en première instance, arrêt cassé, recondamnés à Constantine. Leur complice Mohamed Adjouzil, condamné à mort comme eux, est grâcié. Affirment leur innocence, meurent courageusement. La foule applaudit. 12 juillet 1892, 13 novembre 1892
11 février 1893   Boufarik Ben Aïssa ben Mohamed ben Saïd Tua des Européens   10 décembre 1892
03 juin 1893   Oran Mohamed Ould el Hadj Abdelkader et Sebbah Mohamed ben Nedjadi     17 mars 1893
05 juin 1893   Oran El Arbi Ould ben Abdallah Bouchekif     24 mars 1893
31 août 1893   El Kantara Boudouk Saïd ben Larbi, Dridi Mohamed ben Ali et Saïd ben Ahmed Belkadi Commirent plusieurs assassinats dans la région de Biskra. Le complice de Boudouk, Ammar Korbara, est grâcié.   23 juin 1893, 21 juin 1893
09 octobre 1893   Oran Kaddour Ould Abdallah     27 juillet 1893
13 janvier 1894 Samedi, 6h30 Bône Brahim ben Djaballah et Makhlouf Resgni ben Ahmed   Au réveil, Resgni demande à faire appel du jugement. L'interprète lui répond : "Trop tard, il faut mourir." Les condamnés prient et psalmodient des versets du Coran. Grande foule présente. 28 octobre 1893
16 janvier 1894 Mardi Oran Alonzo Avila-Diaz et Francisco Sabater Meurtre, tentative de meurtre et attaque à main armée. Au réveil, Sabater se dit innocent et Avila fond en larmes. Sabater s'entetient calmement avec l'aumônier tout en fumant un cigare. En quittant la prison, Avila voit la foule et s'affirme de nouveau innocent, tout en insultant l'assistance. Couché sur la bascule, s'arc-boute mais rapidement tenu en place par les bourreaux. Sabater va à l'échafaud en priant, en clamant son innocence également et en disant des grossiéretés à la foule. 02 novembre 1893
22 janvier 1894 Lundi Alger Mohamed ben Arab Saïd Meurtre et incendie volontaire. Son complice Yahia ben Amar est grâcié.   18 novembre 1893
23-24 janvier 1894   Bouira Un condamné      
17 août 1894 Vendredi, 5h20, 5h22, 5h25 Soukhara Ferhat ben Rabah, Mohamed ben Rabah et Raouki el Kamel ben Mohamed Tuèrent les époux Cherri, un couple de Maltais vivant près de Soukhara. Leurs complices Sathout ben Ali ben Belkacem et Maizia Bouaziz ben Aoun sont grâciés. Au réveil, les frères ben Rabah reçoivent la visite de leur père, et tous trois pleurent. Devant l'échafaud, Ferhat se montre assez assuré. Son frère MOhamed, à demi-inconscient, doit être presque porté sur la bascule. Raouki peut à peine marcher, mais sur la bascule, se tord et résiste. La foule applaudit à la triple exécution. 07 juin 1894
20 août 1894 Lundi Bône Smaïl ben Zekri     14 juin 1894
03 septembre 1894   Sidi-Bel-Abbès Mazar Abdelkader Ouldari Tua les époux Lambert à Baudens. Son complice Mohamed Ould el Habib Chibani est grâcié.   16 juin 1894
06 septembre 1894 Jeudi, 5h26, 5h27, 5h29, 5h31, 5h32 Batna Sekiou Amar ben Belkacem, Bekouchi M'Ahmed ben Mohamed, Bouzegahia ben Mohamed, Yacoub Salah ben Khen et Ben Feraï ben Saïd Ben Belkassen Tuèrent quatre colons dans l'auberge de la Grande-Halte, sur la route Batna-Lambessa, le 26 septembre 1893 : M.Nessler, Eugènie Souillié, Albert Flachaine, 14 ans, et Adrienne Flachaine, 18 mois. Cherif Bouzeghaia et Mohamed ben Ahmed Bala sont grâciés. Un huitième complice qui les dénonce, condamné à perpétuité, meurt en prison.   30 juin 1894
15 septembre 1894 Samedi Oran Alhadj ben Ahmou et Mohammed ben Abderrhamane Assassinèrent sur la ligne Mostaganem-Tiaret le briagdier poseur Veyrenche Journalistes interdits d'entrer dans la prison. Réveillés à cinq heures, disent : "Nous sommes prêts à mourir". Refusent boissons et tabac, parcourent la tête haute la centaine de mètres qui sépare la prison du lieu d'exécution. Ben Ahmou n'arrête pas d'insulter les spectateurs, Abderrahmane reste silencieux. 28 juillet 1894
17 février 1895   Oran Merad Taïeb Ould Larbi     27 novembre 1894
18 février 1895   Bougie Taroudjit Mohammed ou Kassa et Abdelli Aliou Saïd Tuèrent Marius Jean à l'Oued-Marsa le 26 juin 1894   07 décembre 1894
14 mai 1895   Azazga Ahmed Namar ould Tahar, Ali Ouel Hadj Karli, Mohammed Ouiddir, Mohammed ou Amokran Naït Saïd, Ahmed Ousaïd Ou Abdoun, Areski ben el Bachir Ouali La "bande d'Areski". Mohamed ou Boudjema ou El hadj, Amara ben Mohamed ou Djouadi, Mohamed Saïd Nait Saïd et Ali ben Mohamed ou Saïd sont grâciés.   04 février 1895
20 mai 1895   Alger Arabou Boudjemaa Nait Ali et Mohamed Nait Ali ou Boudjemaa Areski ou El Hadj Mohamed ou Amar et Saïd ben Mohamed Nait Saïd sont grâciés.   16 mars 1895
18 juillet 1895 Jeudi, 4h47 Miliana Ben Blidia Miloud ben El Hadj Abbès 66 ans. Assassin de Mlle Marie Bruneau. Transféré la veille d'Alger à Miliana. Apprend la nouvelle sans émotion. Demande à voir ses enfants, refuse tout aliment. Aucune résistance. 27 mai 1895
20 juillet 1895   Oran Mohamed Ould Embareck     18 mai 1895
07 avril 1896   Alger Vincent Privitera Assassina les époux Quiodo, dont il était domestique, à Aumale   20 février 1896
16 mai 1896 Samedi Mascara Salem Ould M'barek ben Fatel Assassin nègre de Mlle Chassaing pour la voler.   20 mars 1896
18 mai 1896 Lundi Aïn-Temouchent Merhane Kadda Ould-el-Habib Assassin de M.Garson, garde-champêtre de Guiard, qui s'apprêtait à l'arrêter. Capturé quelques jours plus tard, il tua les deux Algériens qui l'avaient appréhendé.   13 mars 1896
22 juin 1896   Constantine Houhou el Hadj Ahmed 37 ans, porteur de contraintes au bureau des Contributions de Biskra. Tua en pleine ville de Biskra l'Algérien Seddik avec la complicité d'Abderrahman Gouassem ben Merad et son fils Mohamed. Abderrahman, condamné à mort, est grâcié. Mohamed condamné à vingt ans de travaux forcés.   24 avril 1896
19 janvier 1897   Alger Manuel Egéa Tua le 17 mai 1896 Mr Gélabert, entrepreneur à la Maison Carrée.   04 décembre 1896
29 janvier 1898   Guelma Noël Nicollet Tua Mme Bargelot. Exécuté à 6 heures au rond-point de Souk-Abras. Très courageux, sans émotion. Environ 1000 spectateurs, et un nombre important de femmes. 03 décembre 1897
07 mai 1898   Constantine Messaoud ben Ahmed Techoua     15 mars 1898
24 mai 1898   Constantine Salah ben Mohammed Hamada     04 avril 1898
22 août 1898   Alger Ahmed Boucetta et Mohammed Djafari     01 juillet 1898
05 septembre 1898   Constantine Mohamed ben Seghir Kaderbache     19 juillet 1898
24 janvier 1899 Mardi Oran Ould Mimoun Boukarfa et Kara Ould Faradji Boualem Boukarfa, Marocain, auteur du quintuple assassinat d'Arbal. Kara, assassin de Joseph Moulin, à l'Ougasse. Réveillés à 6h. Kara, les larmes aux yeux, se fait répéter deux fois la sentence par l'interprète et jure qu'il est innocent. Boukarfa, lui, dit très fort : "J'ai commis une grande faute et je suis heureux de mourir, car Allah l'a voulu." En arrivant dans la cour pour la toilette, il ricane très nerveusement et retire sa chéchia. Se plaint juste qu'on ne l'ait pas laissé voir une dernière fois sa femme. Refusent tous deux cigarette et café, et répètent les prières de l'imam. Conduits au plateau de Saint-Michel, à environ 500 mètres de la prison. 5000 personnes, en majorité des Européens, et beaucoup de femmes et d'enfants. Kara descend le premier et voit, à proximité de la guillotine, la famille de sa victime, ainsi que la famille Santa-Maria. Recule face à la bascule. Boukarfa se retourne sur la planche et résiste. La famille Santa-Maria, famille de Joseph Moulin, conduisent le neveu de la victime auprès du panier contenant les corps et montrant le cadavre de Boukarfa, lui disent : "Regarde-le bien, tu es vengé." 17 novembre 1898, 22 novembre 1898
12 janvier 1900 Vendredi, 6h15 Tunis Mohamed el Mecheri ben Adjeb 22 ans. Viola et tua à Béja Giuseppe Difranco, Italien, 9 ans. Premier usage de la guillotine depuis 1889. Réveillé à 6h, pâlit mais répond : "Allah a décidé, je me résigne." Prie et murmure quelques mots : "Le sultan des Français n'a pas voulu me grâcier. Que Dieu favorise le gouvernement français." Demande aux gens présents de lui pardonner. Quitte la prison à 6h15, route déserte. Exécution à la porte Bab-Saâdoun, très peu de spectateurs massés assez loin. RAS. 15 novembre 1899
10 mai 1900 Jeudi, 4h37, 4h40, 4h43 Sétif Lakdar ben Abdallah Chadli, Tahar ben Saad Boulakras et Saïd ben Mohamed Bounechada Tuèrent à El-Djouan le 29 avril 1899 le meunier Larochette pour le voler. Pâles et muets face à la nouvelle. Durant la toilette, Bounechada veut être enterré avec ses frères et communique ses dernières volontés à l'imam, Boulakras se dit innocent, et Lakdar, le plus jeune, se monte moins bouleversé et dit : "Pas besoin de serrer si fort, je ne crève qu'une fois." Fermes durant le trajet de la prison à la place du marché arabe. Environ 2.000 personnes : Européens, Algériens, femmes, enfants. Lakdar va sans soutien et sans dire un mot, Tahar récite des prières, et Saïd regarde la machine avant de s'adresser à la foule : "Frères, pardonnez-nous !" Résiste quand on le pousse sur la bascule. 07 mars 1900
25 avril 1902 Vendredi, 10h Medjez el Bab (Tunisie) Ahmed ben Mohamed Hamida Assassin du colon français Hélis à Medjez el Bab. La guillotine n'avait jamais encore servi en dehors de Tunis : exécution dans la ville du crime à fin d'exemple. Le condamné quitte la prison de Tunis à 8h pour prendre le train. Arrive sur place à 9h45. Conduit au marché, informé du rejet de sa grâce. Répond calmement : "Il m'est indifférent de mourir. Que j'expie, puisque j'ai commis un crime. Mais il serait juste qu'aucun des miens ne pâtisse de mon forfait. J'espère qu'il sera pourvu aux besoins de mes frères. Il serait juste aussi que ma maison ne soit pas vendue, elle appartient à mes enfants. Je n'en veux pas aux Français. Ils ont agi envers moi légalement. Mais j'emporte dans ma tombe toute la haine que j'ai justement vouée au caïd et au cheik !" Calme durant la toilette, parle de sa famille, demande que ses vêtements soient rendus à ses frères, puis s'exclame : "Je suis content de mourir un vendredi, parce que c'est un jour de fête !" En quittant le marché, dit adieu au spahi de contrôle, puis remonte dans le fourgon qui le conduit au lieu de son exécution. Présence du contrôleur et du caïd. Aucun incident. 19 février 1902
13 janvier 1903   Oran Charef ben Abdallah ben Mohamed et Balegh Mohammed ben Abdelmalek     12 novembre 1902
25 août 1903   Tizi-Ouzou Hadj Saïd Belkacem ben Hadj Saïdi PARRICIDE   26 juin 1903
02 août 1904   Oran Esmi Bouhalouan Habib, Esmi Bouhalouan Mohamed et Boualem Abdelkader ben Mibani Assassins d'une épicière. Leur complice Esmi Bouhalouan Abdelkader est grâcié.   24 mai 1904
11 février 1905 Samedi, 6h Tunis Abdallah ben Rezgui ben Abdallah Tua dans les montagnes près de Sidi-Ayed un mineur italien pour lui voler 1300 francs. La veille de son exécution, dépose auprès du procureur une plainte contre sa famille qui s'était déjà partagé ses biens sans même attendre la décision présidentielle. Réveillé à 5h30, croit à sa grâce. Informé du rejet de celle-ci au greffe : pâlit, puis se reprend, mais proteste et clame son innocence. Conduit place Bab-Saadoun : pendant le trajet long de vingt minutes environ, ne dit pas un mot. Foule très importante. Va à l'échafaud d'un pas ferme. 25 novembre 1904
28 février 1905 Mardi, 6h32 Aïn-Temouchent Zedjidi Bendida ould Abdelkader 25 ans. Assassin de Désiré Harlot, vieil employé de ferme, à Turgot. Très courageux. Foule importante. 10 décembre 1904
30 mai 1906 Mercredi, Mostaganem Boudali Mohamed ould Labib Assassina deux Algériens le 31 juillet 1905 Dormait, reste impassible devant la nouvelle. Discute avec l'imam. Perd ses forces devant la guillotine, place du Faubourg Tigditt, doit être soutenu par les aides. Environ 2000 spectateurs, dont beaucoup d'Algériens. 09 mars 1906
27 juin 1906 Mercredi, 4h07 Bougie Igoussimène Mohamed Amokran ben Saïd 21 ans. Viole, égorge et vole une fillette avant de jeter son corps dans la rivière Soummam. Réveillé à 3h55, dormait bien. Etonné, mais répond : "C'est Allah qui l'a voulu". Refuse le café, demande si son frère est venu à Bougie pour le voir. La réponse étant non, le condamné ne demande plus rien. Attaché dans la cour, se laisse faire. En voyant le couperet, léger frisson de surprise mais avance vers l'échafaud sans s'arrêter. Dernière exécution au Maghreb occupé avant 1909. 04 avril 1906
28 juin 1909   Bossuet Nour Bouchta, Cheikh ould Cheikh et Mohamed ben Slimane 36 ans, 31 ans et 29 ans, journaliers. Assassinèrent dans la forêt de Daya le 16 septembre 1906 l'inspecteur des forêts Dubois et le brigadier Barbier. Premier arrêt de la cour de Sidi-bel-Abbès cassé, rejugés à Alger. Exécutés place de l'église. 24 juin 1908, 12 décembre 1908
04 août 1909 Mercredi Bouira Cherigui Mohamed ben Mohamed 20 ans. Assomme à coup de matraque puis égorge François Dupont, 20 ans, pour le voler, le 08 août 1908 à Bouira. Son complice Saïdi Ahmed est condamné à perpétuité. Transféré la veille d'Alger à Bouira. 04 avril 1909
07 août 1909 Samedi, 4h42, 4h45 Oran Brahim Kerriche Larbi ben Mohamed et Ben Krich Kada ould Tayeb 26 et 50 ans. Cousins. L'aîné voulait épouser la soeur de Brahim, une adolescente de 15 ans, qui refusa ce mariage. L'étranglèrent dans son sommeil le 08 août 1908, chargèrent le corps sur un mulet puis le cachèrent dans une grotte, avant de le couvrir de paille et d'y mettre le feu pour cacher le crime. Si Brahim avoue dès son arrestation, Ben Krich se dit innocent. Réveillés à 4h. Ben Krich affirme son innocence, tandis que Brahim lui crie de prendre ses responsabilités. L'aîné est inquiet, le second indifférent. Trempent leurs lèvres dans un café qu'on leur sert. Pendant qu'on les attache, Ben Krich gémit : "Je suis innocent, je suis malheureux ! Je n'ai pas commis le crime dont mon cousin est seul à m'éccuser. Je le jure devant Dieu et les hommes, je n'ai rien fait. C'est le caïd qui a voulu me perdre ! Pourquoi vais-je mourir ?" L'imam lui répondant que c'est là la destinée de tout homme, il répète par trois fois : "Il n'y a de Dieu qu'Allah, et Mohammed est son prophète !" Quand on les mène vers le fourgon, Benkrich demande des nouvelles de son douar et de sa soeur, voulant savoir si elle est venue assister à sa mort. "Confie-toi à Dieu", répond l'imam. Conduits sur un terrain communal voisin du cimetière, à environ 500 mètres de la prison. Environ 5000 personnes présentes, dont beaucoup d'Algériens. Brahim descend le premier, pâle, impassible. Ben Krich, soutenu par les aides, regarde le couperet et semble vouloir parler quand on le bascule. Rentre la tête dans les épaules, vite maintenu en place. Corps non réclamés par les familles, inhumés au cimetière musulman. 04 juin 1909
21 octobre 1909   Yusuf Meriah ben Zehouani Boubakeur 22 ans, journalier. Assassina la veuve Durand à Yusuf dans la nuit du 30 au 31 octobre 1908 pour la voler. Transféré la veille de l'exécution. Guillotine montée à quinze mètres de la prison, derrière le mur d'une maison formant angle. Conduit à l'échafaud dix minutes après le réveil : résiste en voyant la machine. 06 juin 1909
21 février 1910 Lundi, Guelma Nekouch ben Amor     12 novembre 1909
24 mai 1910 Mardi, 4h27 Alger Juan "Figarette" Vidal 20 ans, jardinier. N'ayant pu obtenir de travail à la ferme Coll, à Berkadem, près de Kouba, y assassina à coups de couteau trois personnes le 18 mai 1909 : Mme Slives, 86 ans, belle-mère de M.Coll, qu'il décapita quasiment, et ses deux fils, Joseph, 24 ans et Pierre, 14 ans. Réveillé à 4h, ne comprend pas ce que dit le procureur : on doit traduire la sentence en espagnol. "C'est bon, puisqu'il le faut, je mourrai !" Puis s'énerve devant son avocat : "Tout le monde m'abandonne parce que je suis Espagnol ! La voilà, votre justice !" Puis demande si un autre condamné à mort, Amrouche, va être exécuté lui aussi. Discute avec l'aumônier, boit cul sec un verre de rhum et laisse les aides procéder à la toilette. Quand les portes s'ouvrent, des cris à mort retentissent un peu partout. Le condamné regarde le couperet, puis toise la foule avant d'être basculé. Corps livré à la faculté de médecine.
NB : il s'agit selon toute vraisemblance de l'exécution à laquelle le père d'Albert Camus était allé assister.
02 mars 1910
20 septembre 1910 Mardi, 5h36, 5h37 Oran Kara Miloud ben Salah et Saïd Mohammed ben Moussa Kara égorgea le 13 octobre 1909 au douar d'Ain Beida sa femme Halima bent Taieb, sa belle-mère Kheira bent Bouzian, et blessa grièvement la soeur de celle-ci, Yamina bent Zief. Mobile : Halima, lasse de sa violence, l'avait quitté pour se réfugier chez ses parentes. Saïd, 25 ans, journalier Marocain, tua deux jeune Marocains pour leur voler 75 francs. Au réveil, pâlissent puis prient. Prient tout au long de la toilette, refusent toute boisson ou tabac. En grimpant dans le fourgon, Kara remarque : "On me tue pour bien peu de chose !" Guillotine dressée à un kilomètre de la prison, au village nègre. Cris de la foule poussés tout au long de l'exécution, qui ne cessent que quand la seconde tête est tombée. 19 mai 1910, 20 mai 1910
11 octobre 1910   Berrouaghia Ben Saïd Mohamed ben Larbi Tua son frère   23 juin 1910
31 octobre 1910 Lundi, 6h Philippeville Ben Abderrezag Chabani ben Amor Assassinat et vol qualifié Réveillé à 5h30 par le greffier et l'imam. Demande une tasse de café et une cigarette. Conduit place des Chameaux, ne prononce pas une seule parole. Foule très nombreuse, mais presque aucun Algérien. 27 juillet 1910
14 janvier 1911 Samedi, 7h06 Orléansville Ben Bali Larbi ben Kalifa Le 19 février 1910, tua à coups de matraque son oncle Khelifa ben Hamadou, agriculteur à Rabelais, qui revenait du marché d'Orléansville avec 180 francs grâce à la vente de bestiaux. Enterra le corps nu, qui ne fut retrouvé que deux mois plus tard. Machine dressée place Victor-Hugo. Au réveil, pâlit affreusement, manque défaillir. Refuse la cigarette et le café. Remercie son avocat et lui dit "Je suis un bon musulman, ancien Taleb, et je mourrai courageusement." Grande foule car jour de marché. Violent mouvement de recul face à la machine, mais le condamné se reprend... quelques instants : alors qu'on le plaque à l'horizontale, se révolte et mord de toutes ses forces le bois de la lunette pour empêcher les exécuteurs de le placer correctement sous le couperet. Il faut deux minutes aux aides pour le maîtriser et enfin le positionner. Un tirailleur, bouleversé par la scène, s'évanouit quelques secondes plus tard. 15 novembre 1910
08 septembre 1911   Bône Mesrough Tahar ben Abdallah Tua deux colporteurs juifs en décembre 1910   10 juin 1911
05 février 1912   Batna Boukhalfa Ahmed M'Barek 23 ans, tua une jeune bergère.   12 décembre 1911
11 avril 1912 Jeudi, 5h10 Mascara Bouadi Abd el Kader Membre de la bande Labane. Commit un crime au Poirier, près de Nazereg, le 11 mai 1910. Réveillé à 4h45. Angoissé, dit : "Ca va ! J'ai tué... tant pis !" Demande à voir son père, ce qui est impossible au vu de l'heure. "Je ne demande plus qu'une chose : c'est qu'on ne me fasse pas trop souffrir." Serre la main à deux compagnons de détention, refuse café et cigarettes, et répète la chahada pendant la toilette. Mouvement habituel de recul devant la bascule. Ses complices Chibani, Lot, Labane et Khada, eux aussi condamnés à mort, mais par le tribunal militaire, sont fusillés le lendemain, 12 avril, à Oran. 16 décembre 1911
30 mai 1912 Jeudi Saïda Mohamed ben Moussa Tua une Européenne et son enfant. Prie avec l'imam durant la toilette. Va à la guillotine avec indifférence. Foule nombreuse. 23 mars 1912
25 juillet 1912 Jeudi, 4h20 Bougie Mazouzi Abdallah ben Saïd Assassine le 26 août 1911 Drouiche Mohamed Saïd, adjoint du douar Tararist. Réveillé à 4h, pleure un peu. Passe une gandoura, et durant la toilette, affirme son innocence. Se laisse conduire à l'échafaud sans rien dire. 31 mai 1912
26 août 1912 Lundi Remchi-Montagnac Zenan Bachir Ould si Abdelkader Meurtrier d'un gendarme Peu de gens présents. 08 juillet 1912
09 septembre 1912 Lundi Khenchela Maamar Bouziane Bandit notoire. Assassina dans la nuit du 24 au 25 juin 1911 le meunier Monterastelli aux alentours de Khenchala. Ammar Meddour, son complice, est grâcié. Grande foule 22 juin 1912
26 octobre 1912   Tunis Chedli ben Amor El Guettari
et
Marroubi ben Ali El Khadraoui Djardjar
Affaire du Djellaz : en septembre 1911, la municipalité de Tunis lance une procédure d'achat du cimetière du Djellaz, le plus grand cimetière de la ville. Aussitôt, des protestations s'élèvent qui conduisent la ville à interrompre son projet, mais cette décision n'est relayée par aucun organisme officiel, pas même par la presse. Ce manque de communication conduit à une manifestation les 7 et 8 novembre 1911 à l'entrée du cimetière, au cours de laquelle les participants trouvent le domaine barricadé et interdit d'accès par des forces de sécurité. La violence éclate, les policiers sont lapidés par la foule, l'armée intervient, et la mort d'un enfant abattu par un riverain italien conduit les Tunisiens à attaquer la communauté italienne, entraînant de nombreuses victimes. 74 personnes sont inculpées : dix-huit d'entre elles sont condamnées à des peines de travaux forcés. Leurs complices Mohamed ben Ali Chedli, Mohamed ben Hadj Abdallah El Gharti, Abdallah ben Mohamed Ouali, Mohamed ben Abdallah ben Amor El Gabri et Milani ben Ali ben Fattallah, eux aussi condamnés à mort, sont grâciés.   30 juin 1912
07 mai 1913 Mercredi, 4h25 Alger Pédro Galéra PARRICIDE, 20 ans. Le 31 mars 1912, tua ses parents pour les voler puis jeta les corps dans une mare. Crime accompli avec la complicité de trois Algériens, Kemel Belkheir ben Ladjal, Benhammad M'hammed ben Ameur et Lazib Djilali ben Tahar, tous condamnés à mort et grâciés. Entend dans la nuit les clameurs de la foule, qu'un gardien attribue à une grève de tramways... Réveillé à 4h15, dormait bien. Se met à trembler en apprenant la nouvelle, puis se reprend. Discute avec l'aumônier Carrel durant la toilette, prend un verre de rhum et une cigarette, puis s'entretient avec Me Roger, son avocat. Revêtu de la tenue parricide, alors qu'il quitte la prison, dit : "Je veux les voir ! Je veux les voir !", parlant de ses complices grâciés. Lecture de l'arrêt devant la bascule, et poussé très rapidement sur la machine. 5000 spectateurs environ. 02 mars 1913
28 octobre 1913   Tlemcen Azizi Abdelkader ould Djelloul     19 juillet 1913
13 novembre 1913   Lafayette Mekour Amor ben Djema     24 juillet 1913
23 janvier 1914   Sétif Abdallah Ferathia ben Savu Tua sa femme, sa belle-mère et ses deux belle-soeurs   25 novembre 1913
29 janvier 1914   Tizi-Ouzou Oumghez Ali ben Saïd     27 novembre 1913
03 septembre 1914   Tiaret Ould Chaban Touddert Messaoud     11 juillet 1914
11 septembre 1914   Blidah Mohamed Chachoua     11 juillet 1914
23 janvier 1915   Oudja Mohammed ben Abderrahmane     22 juillet 1915
26 juillet 1915   Mascara Mokedem ben Dehou et Hattab el Abdelkader     28 mai 1915
24 août 1915 Mardi, 5h45 Tunis Jean-Marie-Théophile Durand 26 ans, ancien facteur à Paris ayant détourné 10.000 francs, errant en Europe, puis au Maghreb. Tua pour le voler le 09 mai 1914 M.Batt, consul de Norvège à Tunis, à bord du train Bizerte-Tunis. Exécuté à l'entrée de la prison. 15 mai 1915
04 décembre 1916   Oudja Ahmed ben Abdelkader Mektit     15 mai 1916
31 mars 1917   Bône Zenoun Zidan ben Rabah Assassinat, tentative d'assassinat et vols à Boudaroua le 23 novembre 1915. Son complice Hemdi Boularas ben Salah, condamné à mort, est grâcié.   20 décembre 1916
juin 1917   Bône Mecib Amara ben Ramdane     28 mars 1917
04 août 1917   Tlemcen Bouzian Ould Hadjazi Ses complices, Chikh Ould Labib et Abderrahman Ould Boudjema, sont grâciés.   12 juin 1917
11 août 1917   Alger Mebarki Medani     13 juin 1917
01 octobre 1917   Tlemcen Bouhaf Boumedine Son complice, Abdelkader Loudjdi, est grâcié.   19 juillet 1917
13 novembre 1917 Mardi Orléansville Zeghbib "Bouarâara" Laïdi ben Ali et Mat Messaoud ben Abdallah Assassins des époux Taboni et du gendarme Quillery. Boussekta Salah ben Saïd et Boussouat Zidan ben Saïd sont grâciés.   11 août 1917
08 août 1918   Alger Kerredine ben Djemdi et Mohamed ben Amar Assasins d'un Européen pour le voler.   28 mai 1918
août 1918   Mascara Mohamed ben Hadj Ahmed     06 juin 1918
08 octobre 1918   Tlemcen Boubekeur Mohamed Ould Mohamed     28 juin 1918
29 juillet 1919   Batna Ayadi bou Djema ben Saad et Saïd Mohamed ben Ahmed Assassinèrent le 17 mars 1918 un couple de commerçants du village nègre pour les voler.   09 avril 1919
26 août 1919   Batna Boulemzab Ali ben Amor Tua, avec quatre complices, le garde forestier Alexandre Lèbre le 03 janvier 1919. Tous les cinq furent condamnés à mort.   10 avril 1919
24 septembre 1919   Alger Aonino Ihman et Assoul Mohammed Commirent un double assassinat   27 mai 1919
avril 1920   Casablanca Mohamed ben Mohamed ben Abdelkader     03 novembre 1919
24 avril 1920   Alger Joseph Valespir et François Arreza Assassins de M.Cahot, bijoutier à Alger.   27 décembre 1919
22 août 1920   Rabat Kacem ben Mohamed et Lhassen ben Driss     14 mai 1920
09 octobre 1920   Sidi-bel-Abbès Mohamed "Ramdane" Ould Mohamed     04 juin 1920
23 octobre 1920   Batna Soukri Belkacem ben Abdelkader et Koraichi ben Saïd Assassin du boulanger Lannier, mutilé de guerre, à El-Outaya le 02 mai 1919. Leur complice Amar ben Mohamed est grâcié. Un quatrième homme, Saddouk ben Ahmed, meurt en prison.   20 mars 1920
22 janvier 1921   Oran Belhadria Bleha Ould Slimane et Rachedi Ahmed ben Mohamed Anciens tirailleurs, tuèrent près de Marnia Andrès Lopez, 74 ans, pour le voler. Condamnés par un conseil de guerre.   23 juillet 1920
13 mars 1921   Casablanca? Ali-Hakim ben Mohamed Assassin de Mr Quinet    
09 avril 1921   Sétif Loucief Saïd ben Lakdar et Ben Touati Mohamed Seghir Assassinent le frère de Loucief.   26 novembre 1920
12 avril 1921   Relizane Saoud Kadda Ould Abdelkader Derviche. Blessa le 29 avril 1920 la soeur Sainte-Laurence d'un coup de couteau dans le ventre sur la place de l'église de Relizane. La religieuse mourut deux jours après, non sans avoir subi une laparotomie. Seddouk expliqua ainsi son geste : "Dieu l'avait voulu."   22 décembre 1920
15 juillet 1921   Tlemcen Ben Aïssa ben Amar     17 mars 1921
13 octobre 1921   Philippeville Cheurfa Akli ben Abdallah et Oumert Amhed ben Mohamed Attaquèrent la ferme Gatt, tuant Mme Gatt et deux de ses enfants, laissant le troisième pour mort. N'avouèrent jamais.   21 juin 1921
07 novembre 1921   Oran Feradj Mohammed Ould Miloud Tua M.Guestas, son compagnon de chasse   22 juillet 1921
14 février 1922   Batna Habès Messaoud ben Ahmed et Allag Salah ben Mohamed     25 octobre 1921 et 27 octobre 1921
15 février 1922   Fériana (Tunisie) Ali ben Ali Toumi et Sadok ben Mohamed el Hami     29 octobre 1921
mars 1922   Casablanca Ali ben Brahim ben Mohamed     15 novembre 1921
31 mars 1922   Bône Khelifi Hamadi ben Saad     01 décembre 1921
11 avril 1922   Azazga Saïd Ali ben Amar et Addad Mohamed ben Ali Assassinèrent en octobre 1921 Mlle Gaudard, institutrice à Azazga. Leur complice Saddedine Mohamed ben Essaïd est grâcié.   09 décembre 1921
05 juin 1922   Sétif Djehiche Aïssa ben Rabah et Ben Saïd Mohamed ben Hadj Récidivistes, condamnés deux fois à mort, une fois à perpétuité, et trois fois à des peines allant de dix à vingt ans de travaux forcés. Auteurs de 17(!) meurtres et de nombreux vols.   26 et 27 octobre 1921
09 juin 1922   Tiaret El Habib ben Mohammed 63 ans, Marocain. Egorgea un jeune Algérien pour lui voler 7 francs 50 de marchandises.   25 février 1922
14 octobre 1922   Mascara Serir Hadj Djilali     15 juin 1922
18 octobre 1922   Bougie Iferson Rabia ben Areski 24 ans. Condamné trois fois (!) à mort pour assassinats et vols.   08 février 1922, 27 juin 1922
19 octobre 1922   Sétif Alzaoui Makdar Salah et Belbouaidi Bouhid Assassinèrent le 14 décembre 1921 Mme Rolla pour la voler près de Sétif.   18 juillet 1922
21 octobre 1922   Bône Abaïdia Mohamed ben Labidi et Aïssa ben Ahmed Le 24 avril 1921, Abaïdia tua dans la gare d'Oued-Frarah le brigadier de la voie Françès. Son complice, Bedri Amara ben Bedrani, est grâcié. Aïssa tua le 23 janvier 1922 le colon Paul Hierling, dont il était le serviteur.   02 juin 1922 et 11 juillet 1922
10 mars 1923   Tlemcen Abdelkader ben Mohamed   Au procureur qui lui demandait ses dernières volontés, le condamné répond : "Un Impérial Anis !" (L'Echo de Bougie, 18 mars 1923) 20 novembre 1922
05 avril 1923   Dellys Bacha Mahmoud ben Ali et Ouachem Bachir ben Chérif     28 novembre 1922
08 mai 1923   Sétif Abdallah ben Mohamed Nebili     23 février 1923
29 mai 1923   Tunis Messaoud ben Laïfa ben Mansour et Ali ben Hamouda ben Hellal Leurs complices Mohamed ben Khalifa et Ahmed "Boutiba" ben Brahim sont grâciés. Condamnés en première instance à Sousse, arrêt cassé, rejugés à Tunis.   28 avril 1922, 10 novembre 1922
27 juin 1923   Er Rahel Amar Ould Abdelkader Bellouati, Mohamed ould Ameur Bellouati, Bouahous ould Benchada Sebié, Khenfousia Lakdar ould Slimane Djilali Assassinat, vols qualifiés, incendie.   14 mars 1923
01 août 1923   Duvivier Ammar ben Ali Zenk Assassin de M.Blazi.   16 février 1923 (Guelma), 02 mars 1923 (Bône)
02 octobre 1923   Alger Saadar Rezgui Assassinat.   20 juin 1923
05 octobre 1923   Sidi-Merouane Bousaoui Rabah ben Ali et Boukesab Mohamed ben Aïssa     08 décembre 1922
06 octobre 1923   Rabat Sellem ben Driss     28 mai 1923
25 octobre 1923   Orléansville Abdelkader Benziane ben Abdelkader et Benarara ben Yahia ben Adda Bandits dans la région de Mostaganem, puis de Ténès. Arrêtés suite au braquage de la diligence de Ténès à Cherchell. Condamnés d'abord à Orléansville, puis à Mostaganem. Exécutés place du Palais de Justice.   14 mars 1923, 13 juin 1923
29 mars 1924   Menerville Ahmed ben Mohamed Babassi PARRICIDE   09 novembre 1923
07 avril 1924   Rabat Abderrahman ben Larbi   FUSILLÉ 27 novembre 1923
05 juillet 1924   Tizi-Ouzou Hafsaoui Hamoud ben Ali     12 mars 1924, 17 mars 1924
10 juillet 1924   Rabat Layachi ben Abbès ben Fejgoun     01 mars 1924
14 août 1924   Casablanca Saïd ou Jabeur Assassinat et vol   21 mai 1924
18 août 1924   Tizi-Ouzou Hour Mohammed Saïd ben Ali     10 juin 1924
28 octobre 1924   Alger Mohamed Belkadi ben Ali Assassinat et vol qualifié   12 juillet 1924
19 mars 1925   Jemmapes Ahmed ben Ohmane Boucetta et Mohamed Bendjeddou     01 décembre 1924
27 octobre 1925   Tizi-Ouzou Freik Ramdan ben Ali et Akli ben Saïd Kebdi Freik, PARRICIDE. Akli assassin.   17 juin 1925 et 12 juin 1925
13 février 1926   Maillot Zekrir Iddir ben Mohamed     21 novembre 1925
23 mars 1926   Alger Djellali Dahmane ben Chabachi et Hamouri Dif ben Ali     23 novembre 1925
25 mars 1926   Tiaret Faudel Mohamed ben Mostefa     16 décembre 1925
27 avril 1926   Tunis Sadok ben Mohamed ben Amar ben Boubaker     03 novembre 1925
14 août 1926   Tizi-Ouzou Amrouche Amar ben Saïd Abattit de deux coups de revolver un agent de police qui venait l'arrêter.   26 mars 1926
16 décembre 1926   Aïn-Leuh Amor ben Haddou ben Amor     20 juillet 1926
17 février 1927 Jeudi, 6h21 Bougie Taghbalout Mohand ben Smaïl 30 ans, tueur à gages. Abat de deux coups de fusil, près de la gare d'El-Kseur le 21 décembre 1925, Bouiche Youcef ben Amar, 45 ans. Cette affaire serait son sixième meurtre. Réveillé à 6h10, dormait bien. Blêmit, puis répond : "Pourquoi me demander de mourir avec courage ? Je n'ai rien fait, je suis un Kabyle de vieille souche, et je n'ai pas peur." A l'interprète, dit "Tu périras, les autres aussi. Je meurs avant vous, c'est tout. Ce ne sont pas les Français qui me tuent, c'est Dieu qui l'a voulu ainsi !" Refuse café et cigarette, demande de l'eau, et lègue son burnous à un co-détenu. Pendant la toilette, dit : "Je suis un Kabyle digne, je n'ai pas peur. Je ne suis pas comme tant d'autres, ce n'est pas la peine de m'attacher, j'irai bien tout seul." Soulevé du tabouret, dit à l'imam et à l'interprète en français : "Donnez le bonjour à tous." Le répète alors qu'on lui passe la tête dans la lunette. Environ 1500 personnes présentes. 23 novembre 1926
05 mai 1927   Kheratha Semaoun ben Haïd ben Mohamed     23 février 1927
03 juin 1928   Hussen-Dey Un condamné      
21 avril 1928   Casablanca Daoud ben Daoud m'Hamed     22 novembre 1927
23 juin 1928   Chanzy Toumi Mohamed ben Ahmed     13 mars 1928
23 août 1928   Casablanca (Maroc) Moktar Ben Hadj Lahoussine ben Amoar et Boudjemaa ben Ali ben Salah Assassins de la famille Courcoux. Première venue de la guillotine au Maroc ?   19 avril 1928 et 17 avril 1928
12 mars 1929   Bordj Bou Arreridj Khalafi Mohamed ben Amar Son complice Khalafi Khelifa ben Amar meurt en prison.   16 novembre 1928
20 avril 1929   Rabat Khalifa ben Mohamed Laïbi et Larbi ben Mohamed ben Cherkaoui     05 décembre 1928
09 juillet 1929   Alger Chérifi Mohamed ben Kaci     19 février 1929
22 août 1929   Alger Azouzi Ameur ben Azzouz et Azouzi Saïd ben Slimane     20 mars 1929
11 septembre 1929   Alger Mahmoudi Rabah Blesse mortellement le 16 mai 1927 au lieu-dit "Les Eucalyptus", près de Maison-Carrée, Cherfi Mohamed ben Saïd, d'un coup de revolver et plusieurs coups de matraque, pour lui voler 5.500 francs. Ses deux complices, condamnés à mort, bénéficient d'une grâce présidentielle.   18 mai 1929
08 mars 1930   Tunis Hassen ben Ali ben Salah Benzerti     06 juillet 1929
14 août 1930   Alger Bourias Mohamed Areski Quintuple meurtrier : à Bablil, le 28 octobre 1926, décide de se venger de son propre frère Chérif, qui avait porté plainte contre lui pour avoir frappé son épouse. L'abat d'un coup de fusil, blesse le garde-champêtre qui lui ordonnait de se rendre et tue au passage une fillette Sider Zineb ben Ahmed, 2 ans, alors dans les bras de sa mère, laquelle est blessée au bras, puis abat deux passants et une femme.   25 mars 1930
31 décembre 1930   Alger Abdul Abdouni Ahmed Bourhala Mohamed, son complice, est grâcié.   14 mai 1930
14 octobre 1931   Alger Farhi Ali ben Abdelkader et Derrouazi Fjelloui ben Mohammed Tuèrent Mme Cerda pour la voler le 30 mars 1930   23 mai 1931
27 février 1932   Sétif Louil Aïssa ben Ahmed     07 novembre 1931
06 avril 1932   Miliana Belhouari Mohamed ben Daoud     15 décembre 1931
07 avril 1932   Orléansville Bhaloul Ahmed ben Belkacem     24 novembre 1931
23 juin 1932   Bordj Bou Arreridj Mekhloufi Saad ben Makhlouf Son complice Mekhloufi Aïssa ben Makhlouf est grâcié.   25 février 1932
01 août 1932   Bône Teffahi Mohamed ben Chéris     29 février 1932
16 septembre 1932   Constantine Aoun Abdallah ben Mouloud     04 juillet 1932
10 décembre 1932   Marrakech Mohamed ben Ahmed ben Lhacen     30 janvier 1932
08 mars 1933   Blida Boukhelif Ahmed ben Saïd     16 août 1931
02 mai 1933   Tizi-Ouzou Maradji Amar ben Ahmed     13 janvier 1933
06 juillet 1933 Jeudi, 3h50 Bougie Bachioua Mohammed 46 ans. Abat d'un coup de revolver, entre les douars Tarariat et Draa El-Caïd, Mouloud Khiar pour lui voler son portefeuille, contenant 45 francs, le 19 mars 1932. Au réveil, assez calme, demande pourquoi on ne l'a pas prévenu plus tôt afin qu'il en informe son épouse et leurs quatre enfants. Refuse d'être enterré dans son douar et demande que ses vêtements civils soient rendus à son frère et ses enfants. Refuse café, rhum et cigarette. Toilette rapide et sans histoire à quelques mètres du portail. Pâlit terriblement devant la machine, rapidement basculé. 21 février 1933
17 mai 1934   Tizi-Ouzou Dahlab Saïd ben Lakdar     23 décembre 1933
17 août 1934 Vendredi, 4h40 Bougie Bougaci Mohamed ben Belkacem PARRICIDE. 31 ans, maçon. Abat à coups de fusil à Djidjelli, le 22 juin 1933, sa belle-mère, son père, son épouse et le fils de sa belle-mère. Réveillé à 4h31, dormait bien. Se montre digne. Refuse cigarette, café et eau. Revêtu de la tenue des PARRICIDE.s. Accompagné jusqu'à la bascule par un imam. Lecture de la sentence en français, puis en arabe. Pendant ce temps, psalmodie la chahada. Quand on lui retire le voile et qu'il voit la machine, pâlit et demande à boire. "Je veux boire. Pourquoi on ne me donne pas à boire ?" Poussé immédiatement sur la bascule. 02 juin 1934
09 février 1935   Casablanca Mohamed ben Bouchari     08 novembre 1934
18 octobre 1935 Vendredi, 5h40 Bougie Ouali Ali ben Messaoud 37 ans, commerçant. Etrangle avec une cordelette sa maîtresse, Fatma Moussaoui, 38 ans, vole ses bijoux et jette son corps dans un puits au Fort-Clauzel dans la nuit du 26 au 27 novembre 1934. Réveillé à 5h30, dormait bien. Se résigne, recommande ses deux enfants au Cadi, accepte une tasse de café et tire quelques bouffées de cigarette avant de la rejeter. Répète les versets du Coran. Durant la toilette, s'excuse auprès des autorités de tout le dérangement qu'il provoque. Psalmodie des prières jusque devant l'échafaud, et sur la bascule, demande pardon à Dieu et à la Société. 27 juillet 1935
11 juin 1936   Oran Abdelkader ben Adou     20 février 1936
01 mars 1937 Lundi, 5h40 Bône Hamza Salah ben Mohamed En 1935, en compagnie de sa maîtresse, assassinent une Algérienne pour lui voler ses bijoux. Sa complice, condamnée à mort est grâciée.   03 décembre 1936
22 mai 1937   Sidi-Bel-Abbès Boudah Mohammed ben Abdallah     01 décembre 1936
27 octobre 1937   Mascara Abdelkader Khiter     1937
03 juin 1938   Oran Ahmed ben Mohamed et Hassan ben Mohamed     09 mars 1938
27 août 1938   Sétif Belkireche Belkacem Assassina son neveu   06 juillet 1938
24 septembre 1938   Alger Ahmad Hamour ben Amar Assassin d'un Algérien à Tablat le 20 janvier 1937.   08 juillet 1938
29 décembre 1938   Oran Aaron Zaoui, Fahar Mohamed et Nour Tahar     28 juin 1938, 03 juin 1938
18 mars 1939   Oran Abdelkader Bouledja     09 décembre 1938
18 avril 1939   Bougie Saïd Uzi Ougdal     09 février 1939
05 juin 1939   Batna Berkane Bouaziz Meurtrier du garde forestier Don Poli   04 mars 1939
08 juin 1939   Philippeville Bouzid Belkacem Assassina l'un de ses cousins. Dernière exécution publique en Algérie. 24 février 1939
19 août 1939   Philippeville Rahmani Zihana ben Ahmed PARRICIDE. Première exécution privée en Algérie. 09 juin 1939
22 août 1939   Sousse (Tunisie) Mohamed ben Salah ben Milani El Gharbi, Ben Kassem ben Ali Djaffel Trabalsi, Abderrahman ben Hassim ben Mohamed ben Chaouch et El Hadi ben Hassim ben Mohamed ben Chaouch     26 avril 1939, 7 mai 1939
06 mai 1941   Orléansville Eugène Cavert Cheminot, récemment renvoyé, déboulonna un aiguillage de la voie ferrée Alger-Oran en avril 1938, provoquant le déraillement de l'express, causant six morts et une quinzaine de blessés.   14 juin 1940
24 mai 1941   Bougie Malek Mohamed Saïd ben Mohamed Assassinat   16 décembre 1940
13 août 1941   Bougie Amar ben Amar Mihoubi Assassinats.   17 mars 1941
mars 1942   Sétif Kouane Abdallah ben Daoud Assassinat.   12 novembre 1941
avril 1942   Tizi-Ouzou Mimoun ben Mohamed Viol et meurtre. Condamné à Blida, arrêt cassé.   29 mai 1941, 22 novembre 1941
mai 1942   Bougie Salh ben Mostefa Bouaroudj PARRICIDE   19 décembre 1941
24 mai 1943   Sidi-Bel-Abbès Un indigène      
04 novembre 1943   Mascara Chafi Mohamed Ould Miloud Viol et meurtre le 15 avril 1941   26 mars 1943
05 novembre 1943   Tiaret Bartache Mohamed Ould Miloud Assassinat et vol qualifié le 24 août 1941   mai 1943
novembre 1943   Alger        
21 novembre 1944   Oran Brahimi "Kouider Ould Drabil" Saïd Satyre assassin de deux fillettes, les fillettes du chef de gare d'Aïm el Arbag, à Souk-el-Arba. Dernière exécution d'Henri Roch. 24 juillet 1942
27 décembre 1944   Constantine Kabouche Abdelkader     01 juin 1944
25 janvier 1945   Casablanca Ben Abdesslem     1944
03 mars 1945   Alger Zouani Ahmed ben Allal Assassinat et vol qualifié   06 novembre 1944
mars 1945   Batna Maachi ben Hachemi ben Larbi PARRICIDE   18 novembre 1944
26 avril 1945   Alger Ahmed Kharzi PARRICIDE.   15 novembre 1944
après juillet 1945   Alger Seghiri Makhlouf ben Amar et Khledj Moussa ben Abdallah Assassinats   07 mars 1945
1945   Alger Arezki Outouguemi, Bentra Belkacem et Boukhazza      
février 1946   Tunis Ali ben Mohamed ben Arbani et Ali ben Laroussi     17 novembre 1945
après le 19 août 1946   Tunis ? Bône ? Djizoune Hamidou ben Louafi     21 mars 1946
après le 12 décembre 1946   Rabat Ahmed ben m'Hamed ben Aïssa     21 mai 1946
1946            
1946            
1946            
14 janvier 1947   Constantine Ramani Mohamed ben Ameur Le 22 janvier 1941, entra chez Antoine Perez, 81 ans, à Fontaine-Fraîche, l'égorgea avec des ciseaux et vola l'argent et des vêtements. Déja condamné à Alger, arrêt cassé.   26 juillet 1946
02 juillet 1947   Batna Benssaoud Zayeb Assassinat d'un gardien de prison   novembre 1946
juillet 1947   Sétif Hamani Mhamed ben Abdallah Assassinat d'un enfant et vol   21 février 1947
08 juillet 1947   Blida Hamsi Mohamed PARRICIDE, Triple meurtre : son père, sa marâtre, sa demi-soeur.    
juillet 1947   Batna Un indigène      
16 septembre 1947   Alger Ben Mimoun Youcef ben Mohamed ould Ramdane     06 décembre 1945
20 septembre 1947   Batna Mohamed Hebbas ben Mohamed     11 mars 1947
après le 22 octobre 1947   Casablanca Mohamed Ayadi     03 mai 1947
18 novembre 1947   Alger Sliman Bellouniès Vol à main armée et assassinat d'un chauffeur    
27 janvier 1948   Batna Gondjil Belkacem ben Belkhaci     04 juillet 1947
03 avril 1948   Alger Makhed Mohamed ben Brahim Assassin du brigadier Cazeau   1947
10 avril 1948   Bel-Abbès Madeleine Maxence Le Veller, épouse Mouton Femme d'un gendarme, empoisonna 11 personnes. Dernière (et unique) femme guillotinée en Algérie. 15 novembre 1947
17 juin 1948   Alger Ameziane Areski Guerif ben Mohamed Assassinat et vol   20 janvier 1948
26 juin 1948   Guelma Aouïcha Abdallah ben Salah et Aber Naceur ben Mohammed Assassinat et vol   1947 et 12 novembre 1947
01 juillet 1948   Alger Belkacir Abdelkader Assassinat   22 janvier 1948
14 août 1948   Tunis Abdallah ben Mohamed ben Mabrouk, Abderhamman ben Salah ben Smida, Braïk ben Abbech ben Mohamed, Mben ben Djeddidi ben Mouza Assassinat et vol qualifié. Mabrouk condamné par les assises de Bizerte et les autres par le tribunal de Tunis.   21 novembre 1947 et 16 février 1948
10 novembre 1948   Sétif Achouri ben Embarek ben Messaoud Assassinat et vol qualifié   25 mai 1948
23 novembre 1948   Sfax (Tunisie) Mohammed ben Amor ben Brahim el Fardi Assassinat et vol qualifié   05 mai 1948
27 novembre 1948   Bône Loudjani Larbi ben Rabah Assassinat et vol qualifié. Note de Mr Meyssonnier : "Surnommé le gueulard : devant la bascule, n'a pas cessé de crier" 25 mai 1948
16 avril 1949   Constantine Ali ben Amor et Mohammed ben Amor Frères. Assassinat et vol.    
14 mai 1949   Sétif Boubekeur Saïd ben Lakdar Assassin d'un jeune berger   29 novembre 1948
07 février 1950   Sousse (Tunisie) Un Tunisien Double assassinat de personnes âgées    
01 mars 1950   Alger Mohamed Gamouche Assassinat crapuleux   29 octobre 1949
27 avril 1951   Constantine Chérif Fortas ben Lakdar     02 décembre 1950
22 janvier 1952   Alger Mansour ben Mohamed Belkarouil Assassin d'un patron de bar   10 juillet 1951
03 avril 1952   Tunis Mohamed ben Alouane ben Ali Dzouari et Souiki Abdelaziz ben Amar ben Ahmed Petits malfrats, abusèrent de la bonté du gardien Cornu qui cherchait à les réinsérer et le volèrent. Après avoir passé la fin de leur peine au cachot, égorgèrent l'épouse du gardien. Juste avant l'exécution, un accident cassa la lunette supérieure. Les condamnés furent décapités sans lunette. 08 novembre 1951
09 avril 1952   Batna Moussa Bouzidi ben Abdella Trois assassinats. Tenta de tuer les policiers venus l'arrêter.   22 novembre 1951
30 avril 1952   Tizi-Ouzou Amar ben Mohamed Kelfaoui Assassin d'un chauffeur de taxi   29 novembre 1951
17 juillet 1952   Sétif Ahmed Yahi ben Turki PARRICIDE.   29 janvier 1952
23 octobre 1952   Tizi-Ouzou Ioudaren Ali ben Saïd Sept assassinats   06 mars 1952
17 novembre 1953   Sousse (Tunisie) Taïeb ben Amor ben Ahmed el Saïssi Tua un couple de vieillards   25 avril 1953
11 février 1954   Oran Amar Dekhini Tua son frère, ainsi qu'un gendarme   21 juillet 1953
28 avril 1954   Sfax Mohamed ben Younes, Mohamed ben Hamed, Salah ben Mohamed Attaque d'un train   29 juillet 1953
05 janvier 1955   Alger Boudjema ben Abdallah Marocain, ouvrier agricole. Tue à Rouiba ses patrons, M. et Mme Vives, leurs neveux (11 et 10 ans), et les deux bergers de la ferme. Son frère cadet et complice, Abdelkader ben Abdallah, condamné à mort également, fut gracié.   22 mai 1954
14 juin 1955   Sousse (Tunisie) Mohamed ben M'Hamed Hassi Ben El Behi Meurtrier du curé de Kairouan   30 novembre 1954
04 août 1955   Blida Ladjalli Benhada Assassina son neveu de 11 ans    
19 juin 1956   Alger Ahmed Zahane et Adbelkader Ferradj Première exécution des "terroristes" du FLN    
03 juillet 1956   Oran Laïb ben Mohammed Terroriste. Attentat à la grenade devant un cinéma : 4 morts, 20 blessés.    
07 août 1956   Constantine Mahmed Belkhaïria Terroriste. Déserteur, lança des grenades dans des établissements publics : une femme tuée, 13 blessés.    
09 août 1956   Alger Mohamed Tifrouine Terroriste. Tua le gendarme Roch d'un coup de douk-douk dans la tête et vola son arme.  
04 décembre 1956   Oran Abdelkader Boumelik Terroriste. Assassinat et tentatives d'assassinat.    
13 décembre 1956   Constantine Abdelhamid Nacerdine Terroriste. Assassinat et tentative d'assassinat.    
29 décembre 1956   Oran Kaddour ben Rabah Criminel de droit commun    
02 janvier 1957   Constantine Mohammed Saadia et Badbir Hadjadj Terroristes.    
24 janvier 1957   Constantine Rabah Bouchaïba Terroriste    
02 février 1957   Constantine Hamid Benmaliamed, Mérabet Mohamed, Laoubi Saïd, Zenfaya Hamouda Terroristes.    
07 février 1957   Oran Ykhlef Benchetouf, Benttayed Mohamed, Gaoual Benhammar, Boucherika Ahmed et Kebdani Miloud Terroristes    
11 février 1957   Alger Mohammed Ouennoui, Mohammed Lakhnèche et Fernard Iveton Terroristes    
13 février 1957   Constantine Zaïdi Amor, Arif Fehrat, Layachi Mohamed et Boumlika Allous      
14 février 1957   Oran Ahmed Ammou      
19 février 1957   Alger Mohammed Mazica      
21 février 1957   Constantine Salah Boulkéroua et Mestak Mohammed  
02 mars 1957   Constantine Mared Belkacem et Choufi Mohamed  
04 mars 1957   Alger Mohamed Larbi ben M'Hidi  
18 mars 1957   Constantine Abdel Madjib, Djelbar Septi, Brahamia Rabah  
19 mars 1957   Oran Mohammed Resioni  
08 avril 1957   Alger Rabouche Saïd, Ames Manseri et Louni Areski  
10 avril 1957   Oran Harmou Mokhtar, Senouci Abdelkader et Zerouk Ghaouti  
11 avril 1957   Constantine Beddiar Fehrat  
23 mai 1957   Alger Boutrik Miloud et Azzouz Saïd  
25 mai 1957   Oran Mohamed Benbakhti  
20 juin 1957   Alger Saïd Touati, Bellanimi Mohand, Lakhal Boualem, Hamida Radi Les poseurs de bombes du stade
22 juin 1957   Alger Ferradj Makhlouf, Hahad Abderrazak ben Mohamed, Gacem Mohamed Seghir et Labdi Jafar ben Abdelkrim Makhlouf, frère d'Abdelkader Makhlouf, exécuté le 19 juin 1956.
25 juin 1957   Oran Saada Bendahmane et Kamel ben Aïssa    
26 juin 1957   Constantine Yousfi Abdemadjad    
02 juillet 1957   Oran Youssi Mohamed et Zenasni Ahmed Terroristes  
03 juillet 1957   Constantine Fizi Mohamed Lakdar, Fizi Salah ben Amar, Fizi Mohammed ben Ali et Benchika Mostefa Membres du FLN, massacrèrent trois enfants pieds-noirs le 03 mai 1956.
25 juillet 1957   Alger Badèche ben Hamdi, Labdi Ali et Hasni Boualem Badèche est accusé d'avoir, le 28 décembre 1956, tue le maire de Boufarik, Amedée Froger. Défendu par Me Gisèle Halimi. 11 avril 1957
27 juillet 1957   Oran Yklef Belaïd et Hassan ben Ahmed Terroristes  
10 août 1957   Alger Sidi Iklef et Laab Zayeb Zayeb assassina un inspecteur  
14 août 1957   Constantine Deux indigènes  
09 octobre 1957   Alger 3 membres du FLN  
10 octobre 1957   Alger 3 membres du FLN  
12 octobre 1957   Constantine 3 membres du FLN  
12 novembre 1957   Alger 3 indigènes    
13 novembre 1957   Alger 2 indigènes    
14 novembre 1957   Constantine Un indigène    
07 décembre 1957   Constantine Quatre indigènes  
17 février 1958   Alger Trois membres du FLN  
18 février 1958   Alger Trois membres du FLN  
22 février 1958   Constantine Azzi Areski, Gueroui Brahim, Bellout Brahim, Lachouri Rachid   Le troisième condamné se débattit tant qu'il tomba dans la corbeille, sur les corps des deux guillotinés précédents.  
1958   Alger Ferrhat Amar  
24 avril 1958   Alger Abderrhammane Taleb, Gharbi Saïd et Saad ben Belgacem Taleb était le chimiste, qui fabriquait les bombes. Gharbi tua un gendarme et un jeune pied-noir, Belgacem tua le lieutenant Geoffroy et sa femme.
29 avril 1958   Constantine Khaldi Brahim, Abaci Ahmed et Harrouche Saïd  
30 avril 1958   Constantine Hammadou Hocine, Bouchelaghem Mohamed et Bourras Tayeb  
25 août 1958   Alger Aoussi ben Mohamed et Aoussi Mohammed ben Bachir Frères. Derniere exécution de "terroristes" du FLN. L'adjoint et fils de l'exécuteur, Mr Fernand Meyssonnier, actionnera exceptionnellement le couperet. 07 septembre 1957
02 septembre 1958   Constantine Hameur-Laïm Mohammed Crime de droit commun    
21 mai 1959   Oran Bouzid Kaddour Viol et meurtre   15 novembre 1958
12 août 1959   Oran Ouïs Mostifa ould Habib Viols et meurtres Dernière utilisation de la guillotine en Algérie. 23 janvier 1959, 24 janvier 1959
             



Mai 1954 - Juin 1956 : 2 exécutions de "terroristes".
Juin 1956 - Août 1958 : 141 "terroristes".
Au total, entre novembre 1954 et janvier 1961, 222 Algériens furent exécutés en France et en Algérie. Après 1959, les condamnés à mort seront passés par les armes.

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