Préface : Cet ouvrage devait consister, d’abord, en une série de notices sur les ruines antiques de l’Algérie qui sont classées comme monuments historiques : travail que M. le Directeur des Beaux-Arts avait bien voulu me confier l’année dernière.

Mais le classement actuel m’ayant paru fort incomplet, j’ai cru devoir élargir le plan primitif du livre et en faire, pour ainsi dire, un manuel d’archéologie monumentale algérienne. Je n’ai donc pas adopté l’ordre géographique, où des édifices d’époques et de destinations diverses auraient été confondus ; mais j’ai étudié, dans des chapitres distincts, les différentes catégories de monuments.

L’index topographique, placé à la fin du second volume, permettra, au besoin, de réunir sans peine les renseignements concernant les ruines qui sont groupées dans un même lieu.

En général, j’ai joint aux descriptions des notes bibliographiques assez complètes. Les documents relatifs à l’archéologie de l’Algérie sont dispersés dans tant de livres, dans tant de revues, qu’il petit être utile de les rassembler ; du reste, l’état de beaucoup de ruines a été tellement modifié depuis soixante-dix ans, que l’on trouve fréquemment des indications précieuses dans les travaux antérieurs, même dans les plus médiocres. On y trouve aussi plus d’une erreur. Cela n’a rien d’étonnant.

La plupart de nos devanciers étaient des gens de bonne volonté, qui ont rendu de très grands services à la science par leur zèle désintéressé, mais qui manquaient de connaissances spéciales. Il était nécessaire de faire ici cette remarque : car, en comparant nos descriptions avec celles des autres auteurs, on pourrait être surpris de constater souvent d’assez notables différences.

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